n°93 - 20 juillet 2023

Étude

Royaume-Uni (cas) Pologne (source), Salmonella Enteritidis, œufs

En avril 2023, 65 cas de salmonellose ont été signalés en Angleterre dont 18 étaient liés à la fréquentation d’un même restaurant. Une souche de Salmonella Enteritidis a été mise en cause. Le séquençage du génome entier des souches, isolées des patients et des aliments, a permis d’identifier des œufs importés de Pologne comme source la plus probable d’infection. Lien

Étude

USA, contaminants microbiologiques, épidémies d’origine alimentaire

Les CDC dressent un bilan des données issues du réseau de surveillance américain des maladies d’origine alimentaire (FoodNet) pour la période de 2020 à 2022. En 2022, le taux d'incidence des infections à STEC, Yersinia, Vibrio et Cyclospora était plus élevé que celui des deux années précédentes ; celui des autres agents pathogènes d’origine alimentaire est resté stable. Lien

Étude

USA, Cyclospora, salades

En 2022, 513 cas de cyclosporose ont été recensés par les CDC en Floride. Le nombre de cas a doublé par rapport à 2021. L’enquête épidémiologique et le génotypage de 211 souches cliniques et alimentaires ont mis en évidence une salade prête à consommer d’une même marque comme source d’infection pour 76 cas. Lien

Étude

France, éléments traces, aliments

Une étude menée à partir des données de 2019 sur la consommation alimentaire et la surveillance chimique des aliments en France a permis d’estimer le fardeau attribuable à l’exposition alimentaire au plomb, au cadmium, au méthylmercure et à l’arsenic inorganique. Les résultats ont montré que l’arsenic inorganique et le plomb étaient responsables de la morbidité globale la plus élevée. Pour le plomb, le nombre d’années de vie perdues pour cause d’incapacité (DALY) pouvait atteindre 8,96 ans pour 100 000 habitants selon le scénario retenu. Les aliments contribuant le plus au fardeau associé au plomb étaient les boissons (30 %), les « autres aliments » (principalement des plats composés) (19 %) et les produits de la mer (7 %). Lien

Étude

Algérie, mycotoxines, denrées d’origine végétale

Une étude présente les données d’occurrence et les concentrations d’aflatoxines (B1, B2, G1 et G2), d’ochratoxine A (OTA), de déoxynivalénol (DON) et de zéaralénone (ZEA) mesurées dans 198 échantillons de fruits secs, fruits à coques et de produits à base de céréales, prélevés en Algérie en 2019. Les aflatoxines ont été détectées dans 26 % des fruits à coques (17/65), 39 % des fruits secs (24/62) et 48 % des produits à base de céréales (34/71). Le DON a été détecté dans 85 % des produits à base de céréales (60/71). Au total, quatre des 24 échantillons de cacahuètes dépassaient la teneur maximale (TM) européenne fixée à 2 µg/kg pour l’aflatoxine B1 et trois d’entre eux dépassaient la TM pour la somme des quatre aflatoxines réglementées, fixée à 4 µg/kg. Lien

Étude

Espagne, pesticides, vins

Une étude a estimé la présence de pesticides dans des vins produits en Espagne, prélevés entre 2017 et 2019. Au moins un résidu de pesticide parmi les 174 recherchés a pu être quantifié dans 80 des 92 échantillons provenant des îles Canaries. Des dépassements de LMR ont été mesurés pour le carbendazime dans sept des 66 échantillons de vins blancs et dans un des 26 échantillons de vin rouge, tous provenant des îles Canaries. Le nombre moyen de résidus par échantillon variait de 6,3 pour le vin blanc à 8,8 pour le vin rouge. Lien

Étude

Liban, mycotoxines, denrées d’origine végétale

La présence de mycotoxines a été recherchée dans des épices (n = 73 échantillons), des herbes aromatiques (n = 54) et des fruits à coques (n = 71) produits au Liban et prélevés en janvier 2020. L’aflatoxine B1 a pu être quantifiée dans 100 % des échantillons d’épices, 99 % des fruits à coques et 20 % des herbes aromatiques. L’ochratoxine A a été détectée dans tous les échantillons d’épices et dans 44 % des herbes aromatiques. Des dépassements de la teneur maximale européenne, fixée à 5 µg/kg pour l’aflatoxine B1, ont été détectés dans deux échantillons de noix de muscade avec une concentration moyenne de 7,28 µg/kg. Lien

Étude

Vietnam, polluants organiques, poissons

Dans une étude menée au Vietnam en 2022, les polluants organiques : biphényles polychlorés (PCB), pesticides organochlorés (POC) et chlorophénols (CP), ont été recherchés dans trois espèces de poissons marins : Selaroides leptolepis (n = 64 échantillons), Rastrelliger kanagurta (n = 67) et Pampus argenteus (n = 56). Les concentrations de PCB, POC et CP variaient respectivement de 4,5 à 711,6 ng/g de poids lipidique (p.l), 69,9 à 2360,0 ng/g p.l, et 208,1 à 3941,2 ng/g p.l. L’occurrence des CP dans les poissons était supérieure à celle des autres polluants organiques. Lien

Étude

Monde, allergènes, kiwis

Une revue de la littérature a examiné les connaissances sur l’épidémiologie et le diagnostic clinique des allergies au kiwi. À ce jour les tests disponibles (test cutané par piqûre, test ELISA) permettent la détection de cinq des treize molécules allergènes connues du kiwi. Les réactions allergiques sont le plus souvent provoquées par une réaction croisée, principalement avec le pollen, notamment le pollen de bouleaux. Les manifestations sévères de ces allergies sont plus fréquentes chez l’enfant que chez l’adulte. Une étude réalisée en France en 2002 rapportait que, sur 182 enfants ayant des allergies alimentaires, l’allergie au kiwi représentait 9 % des cas. Lien