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BuSCA n°130 - 3 avril 2025
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Nous attirons votre attention sur la mise en ligne par la FDA d’un outil unique (Chemical contaminants transparency tool) qui facilite la consultation des différentes valeurs réglementaires établies aux États-Unis pour les résidus et contaminants chimiques dans l’alimentation humaine. Lien Bonne lecture !
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Évènement
Royaume-Uni, Listeria monocytogenes, mousses dessert
Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires enquêtent sur une épidémie de listériose causée par des mousses chocolat-vanille et fraise-vanille servies dans des établissements de soins. Cinq cas dont trois décès ont été déclarés entre mai et décembre 2024. Les souches de L. monocytogenes détectées dans ces produits correspondaient aux isolats cliniques, toutefois les concentrations retrouvées étaient inférieures au seuil réglementaire (100 UFC/g). Un retrait préventif a cependant été ordonné. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Étude
Europe, dangers chimiques et microbiologiques, rejets aux frontières
Entre 2008 et 2023, plus de 26 500 notifications de rejets aux frontières ont été enregistrées dans le système d’alerte RASFF, soit 38,7 % de l’ensemble des notifications. Les principaux motifs de rejets concernaient la présence d’aflatoxines (25,3 %), de résidus de pesticides (20,8 %), ou de Salmonella spp. (12,3 %). Les matrices les plus fréquemment concernées étaient les fruits à coques importés de Chine, d’Iran et Turquie (aflatoxines) ou du Soudan (Salmonella), les fruits et légumes de Turquie et d’Inde (pesticides), les herbes et épices du Brésil (aflatoxines) ou encore la viande de poulet du Brésil (Salmonella). Lien
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Étude
Allemagne, PCB et dioxines, alimentation humaine et animale
En Allemagne (Bade-Wurtemberg), les concentrations en dioxines et PCB ont été recherchées dans 588 échantillons de denrées alimentaires prélevés dans le cadre des contrôles officiels en 2024 par le laboratoire européen de référence pour les POP. Des dépassements des teneurs maximales ont été observés uniquement dans des produits d’origine animale (deux échantillons d’œufs, un de viande de cerf et un d’oie sauvage). Des niveaux supérieurs aux seuils d’intervention fixés par la recommandation 2013/711/UE ont également été constatés dans des œufs, du lait de chèvre et un échantillon de bœuf, pour lequel le vernis de l’abreuvoir a pu être identifié comme la source de contamination. Des échantillons destinés à l’alimentation animale ont également été analysés (n = 120) et se sont tous révélés conformes. Lien
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Étude
Belgique, hydrocarbures d’huiles minérales, viandes
Des chercheurs ont analysé les profils en hydrocarbures d’huiles minérales (MOSH/MOAH) de différentes viandes de bœuf, porc et volaille non transformées, collectées au stade de la distribution en Wallonie (Belgique). Les concentrations en MOSH étaient quantifiables dans 27 des 30 échantillons avec une concentration médiane de 0,9 mg/kg. Deux échantillons de côtes de bœuf présentaient des teneurs élevées de 18 et 58 mg/kg, cette dernière dépassant le seuil d’action proposé par l’AFSCA (30 mg/kg). Seuls ces deux échantillons présentaient également des niveaux quantifiables de MOAH. Les MOAH sont plus facilement excrétées par les animaux que les MOSH. Leur présence suggère donc la possibilité d’une contamination au cours de la manipulation des viandes, probablement ici par les surfactants utilisés pour le nettoyage des machines de découpe. Lien
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Étude
Monde, PFAS, café
Une étude rapporte les concentrations en PFAS mesurées dans du café à partir de capsules achetées en ligne (n = 32). Parmi les 31 molécules recherchées, deux ont été détectées : le PFOA à des concentrations inférieures à la limite de quantification dans cinq échantillons et le 8:2 FTS présent dans l’ensemble des échantillons. Ce dernier présentait des concentrations plus élevées dans le café percolé sous pression (0,263 - 1,514 ng/g) comparées à celles obtenues après extraction par filtration papier (0,127 - 0,248 ng/g). Lien Une étude précédente, sur une cohorte de plus de 900 personnes, avait indiqué qu’une consommation accrue de café était associée à des concentrations plus élevées de PFAS dans le plasma. Lien
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Étude
Chine, phtalates, denrées d’origine végétale
En Chine, 249 échantillons de sol et 203 produits agricoles cultivés sous serre ont été prélevés dans la région du Xinjiang en 2023, afin d’évaluer la contamination par les phtalates. Dans les sols, la concentration moyenne de l’ensemble des phtalates s’élevait à 111,8 µg/kg. Les composés DBP et DMP dépassaient les seuils indiqués par l’Agence de protection de l’environnement aux États-Unis dans respectivement 16,1 % et 16,9 % des échantillons. Les produits agricoles présentaient des concentrations totales en phtalates plus élevées que les sols, avec des valeurs moyennes comprises entre 533,0 µg/kg (solanacées) et 1 548,9 µg/kg (fruits). Comme dans les sols, le DBP était identifié comme principal contaminant. Lien
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Étude
Brésil, mycotoxines, alimentation animale
Au Brésil, 152 échantillons de rations totales mélangées destinées à l’élevage bovin ont été collectés auprès de différentes fermes en 2023 et 2024 pour des analyses de recherche de mycotoxines. Les mycotoxines détectées étaient les fumonisines (100 %), suivies de la zéaralénone (79,6 %), des aflatoxines (62,5 %), du déoxynivalénol (35,5 %) et des toxines T-2 (8,6 %). Le maïs entrait dans la composition d’une majorité de rations (77,6 %), ce qui pourrait expliquer la forte présence des fumonisines, produites notamment par Fusarium verticillioides, un agent pathogène du maïs. A l’inverse, la faible présence des toxines T-2 s’expliquerait par le climat tropical du Brésil, défavorable à la croissance des champignons qui produisent ces toxines. Lien
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Étude
Monde, mycotoxines, alimentation animale
L’entreprise DSM-Firmenich a publié son bilan de surveillance des mycotoxines pour l’année 2024, avec plus de 28 000 échantillons de matières premières et produits finis destinés aux animaux prélevés dans 95 pays différents. En Europe, comme en 2023, les mycotoxines les plus fréquemment détectées tous produits confondus étaient le déoxynivalénol (DON, 63 %), les fumonisines (61 %) et la zéaralénone (60 %). Le DON était notamment détecté dans 76 % des épis de maïs testés (n = 1 620), 61 % des grains de blé (n = 1 425) et 75% des produits finis (n = 3 487). Lien
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Étude
Monde, résidus et contaminants, pommes
Une méta-analyse a confronté les données de 90 études portant sur les produits à base de pomme, aux LMR et teneurs maximales établies par l’UE pour les pesticides, les mycotoxines et les éléments traces. Au global, 42,8 % d’échantillons présentaient des dépassements de valeurs réglementaires européennes, dont 51,6 % pour des pesticides, 42,6 % pour des éléments traces (arsenic, cadmium ou plomb) et 40,2 % pour des mycotoxines (patuline majoritairement). Plus de 60 % des 92 pesticides détectés dans les différentes études étaient interdits dans l’UE. Les dépassements étaient majoritairement observés au Moyen-Orient (65,2 %), en Afrique (50 %), en Asie (43,9 %) et en Europe (37,5 %). Lien
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