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BuSCA n°115 - 27 juin 2024
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Notre veille inclut à présent la catégorie « allergènes », avec une première brève dans ce bulletin. Les critères d’inclusion retenus pour cette catégorie seront prochainement détaillés sur le site de la plateforme SCA. Bonne lecture !
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Évènement
Royaume-Uni, STEC, sandwichs préemballés
Au Royaume-Uni, 256 cas d’intoxication à STEC O145, dont 227 hospitalisations, étaient enregistrés au 18 juin. Les enquêtes épidémiologiques ont mis en cause des sandwichs préemballés contenant de la laitue. Les produits concernés ont fait l’objet de rappels. Lien
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Évènement
Europe, Listeria monocytogenes ST173, produits de la pêche
Entre 2012 et 2024 une épidémie prolongée à Listeria monocytogenes ST173 impliquant des produits à base de poissons a touché 73 personnes dans six pays de l’UE et au Royaume-Uni ; 14 personnes sont décédées. Les données de traçabilité et les données génomiques n’ont pas permis d’identifier une source commune mais la souche épidémique a été retrouvée dans 12 usines de transformation de poissons situées dans les différents pays où les cas ont été enregistrés. Une source commune au début de la chaîne de production est probable. Cinq pays, qui ont identifiés les produits contaminés et les producteurs, ont mis en œuvre des mesures de contrôle. Lien
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Étude
Chine, Bacillus et Clostridium perfringens, produits carnés préemballés
Une étude a analysé 360 produits carnés préemballés provenant de la province du Henan en Chine afin de caractériser les espèces bactériennes sporulantes. La présence de spores a été identifiée dans 60,6 % des échantillons (218/360). La concentration moyenne en spores variait entre 101 et 103 UFC/g. Les analyses bactériologiques ont mis en évidence la présence de six espèces de Bacillus, majoritairement B. cereus et B. subtilis et de Clostridium perfringens dans les échantillons. Lien
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Étude
Europe, allergènes, méthodes d’évaluation du risque
L’Efsa a publié un rapport scientifique portant sur les stratégies de prédiction de l’allergénicité des nouveaux aliments et des OGM. Les allergènes à déclaration obligatoire figurant dans l’annexe II du Règlement UE n° 1169/2011 Lien ainsi que d’autres aliments connus pour provoquer des allergies médiées par les immunoglobulines E (IgE) avec une prévalence de 0,5 % dans au moins une région d’Europe ont été ciblés. Environ 750 articles ont été évalués pour classer la pertinence clinique des molécules allergènes. Les allergènes dans les aliments tels que l’arachide, la noisette, le lait de vache, le poisson et les crustacés étaient les mieux caractérisés contrairement à la noix de pécan, de macadamia, le lupin ou le melon où les données étaient manquantes. Une approche d’évaluation des risques a été élaborée ; cependant la prédiction de la sensibilisation de novo reste incertaine en raison d’un manque de connaissance des mécanismes impliqués dans le développement des allergies. Lien
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Étude
Italie, alcaloïdes, blé
Une étude portant sur la contamination du blé par les alcaloïdes de l’ergot a été menée dans un champ en Lombardie. Une humidité élevée rend le blé plus sensible à l’infection par Claviceps purpurea, champignon responsable de la synthèse de ces alcaloïdes. La concentration totale des 12 alcaloïdes réglementés au sein de l’UE (Règlement 2023/915), variait de 3 à 4 951 mg/kg dans les sclérotes (nom scientifique de l’ergot qualifiant la forme de conservation du champignon) et pouvait atteindre 33 mg/kg dans les épis de blé. L’ergosine était l’alcaloïde le plus fréquent dans les sclérotes (33 %, 5/15) avec des concentrations allant de 92,8 à 705,7 µg/kg. Les auteurs ont développé des scénarios de contamination de la farine de blé après première transformation de ces épis et montré que même les plus petits sclérotes pourraient contaminer 1 kg de farine de blé dur à une concentration supérieure aux limites réglementaires. Lien
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Étude
Roumanie, HAP, poissons fumés
Une étude a évalué l’influence des essences de bois (hêtre, prunier et chêne) sur la contamination par les HAP chez trois espèces de poissons (truite arc-en-ciel (n = 45), carpe (n = 45) et esturgeon de Sibérie (n = 45)), fumés à chaud et commercialisés en Roumanie. Les concentrations les plus élevées pour la somme de 15 HAP, dont les HAP4 réglementés par la Commission européenne (benzo(a)pyrene, benz(a)anthracene, benzo(b) fluoranthene et chrysene), ont été mesurées dans les poissons fumés au bois de prunier suivi des bois de chêne et de hêtre. Des dépassements des limites fixées par le Règlement UE n° 835/2011 ont été mesurés pour le benzo(a)pyrène chez la truite arc-en-ciel (4,04 µg/kg), la carpe (4,47 µg/kg) et l’esturgeon de Sibérie (8,63 µg/kg), fumés au bois de prunier. Lien
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Étude
Danemark, pesticides, aliments
Une étude visant à rechercher les résidus de pesticides dans les fruits, les légumes, les céréales, les produits animaux et les produits transformés à été réalisée à partir de 13 492 échantillons d’origine danoise (34 %) ou provenant de pays de l’UE et de pays tiers (67 %), collectés entre 2012 et 2017. Des dépassements des LMR pour les résidus de pesticides ont été mesurés dans 1,8 % des échantillons, le plus souvent dans les fruits. En comparaison à 2004 - 2011, la fréquence de contamination n’a pas changée de manière significative ; cependant des pesticides tels que le boscalid, l’imidaclopride, le thiaclopride, l’étofenprox et le spinosad ont été détectés pour la première fois entre 2012 et 2017. L’article mentionne également une augmentation significative de fréquence de détection des PFAS dans les plans officiels entre 2004 et 2022. Lien
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Étude
Kenya, ochratoxine A, épices
Une étude a examiné la diversité fongique et les niveaux d’ochratoxine A (OTA) dans des échantillons d’épices et d’herbes aromatiques cultivées au Kenya. Les espèces fongiques dominantes étaient Aspergillus et Penicillium. Tous les échantillons de cannelle et de coriandre contenaient des concentrations d’OTA supérieures au niveau de 15 µg/kg fixée par l’Union européenne (Règlement n°2022/1370). La limite de 10 µg/kg fixée pour les herbes séchées, a également été dépassée dans tous les échantillons de plantes à l’exception de la marjolaine. Lien
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Étude
Monde, éléments trace, chocolats
Une étude a évalué la présence de 16 éléments traces dans 155 échantillons de chocolats en vente sur le marché américain, en fonction de leur teneur en cacao et de leur provenance. Cette analyse a été complétée par une méta-analyse intégrant les données de la littérature. Les concentrations les plus élevées en éléments traces ont été mesurées dans les chocolats contenant plus de 50 % de cacao. Les chocolats contenant des fèves de cacao provenant d’Amérique centrale et du sud avaient des concentrations maximales de 843 µg/kg en Cd et de 632 µg/kg en Pb. Une forte association (r = 0,60 - 0,84) a été observée entre les teneurs en cacao et les concentrations en Cd, Co, Mn, Sr, Ni, Cu, Zn et Mg, indiquant les fèves de cacao comme source probable de ces éléments. Lien
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Étude
Chine, résidus de médicaments, écrevisses
La présence potentielle de perturbateurs endocriniens dans les écrevisses du fleuve Yangtze a fait l’objet d’une étude. La somme des cinq parabènes (5 PB) recherchés a été quantifiée dans tous les échantillons d’hépatopancréas (n = 56) et dans 93 % de ceux de muscle (52/56). Le butylparabène était le parabène le plus fréquent dans l’hépatopancréas représentant 39,0 % de la concentration totale en parabènes, suivi du propylparabène (PrP) (28,7 %), du benzylparabène (BzP) (16,8 %), du méthyl-parabène (MeP) (10,7 %) et de l’éthylparabène (EtP) (4,8 %). Les concentrations les plus élevées ont été enregistrées pour le MeP, le PrP et le triclosan (TCS). Les concentrations moyennes pour la somme des 5 PB et pour le TCS dans les hépatopancréas étaient respectivement 3,69 ng/g et 7,27 ng/g. Les auteurs recommandent de ne pas consommer les hépatopancréas. Lien
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Bilan
Suède, dangers chimiques, aliments
Les autorités sanitaires suédoises ont dressé un bilan des substances toxiques dans différents aliments couramment consommés et ont estimé l’exposition de la population. Les apports estimés des métaux indésirables étudiés étaient inférieurs aux valeurs toxicologiques de référence. Cependant les apports en cadmium et en arsenic inorganique, provenant essentiellement des céréales, atteignaient des valeurs proches des doses maximales recommandées par l’Efsa Lien . La dose hebdomadaire tolérable fixée par l’Efsa a été dépassée pour les dioxines. Les valeurs maximales quantifiées en dioxines et furanes chlorés étaient inférieures à 0,86 pg/g de poids frais. Lien
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