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BuSCA n°114 - 13 juin 2024
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Éditorial
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Nous vous invitons à découvrir l'actualité récente en matière de surveillance sanitaire des aliments dans ce numéro du BuSCA. Au programme de cette quinzaine : une épidémie de Salmonella Africana aux États-Unis, une étude sur la résistance antimicrobienne de Staphylococcus aureus en Allemagne et une alerte concernant des alcaloïdes tropaniques en France. Ce numéro présente également un bilan de la surveillance des PFAS en Suède sur quatre décennies. Bonne lecture !
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Évènement
États-Unis, Salmonella Africana, concombres
Aux États-Unis, une épidémie d’infections à Salmonella Africana est en cours depuis mars avec 162 cas recensés et 25 États concernés au 6 juin. Parmi les 65 cas interrogés, 47 (72 %) d’entre eux ont rapporté la consommation de concombres. Une souche de Salmonella a été identifiée dans un des concombres analysés, les investigations sont en cours pour déterminer s’il s’agit de la souche épidémique. Les CDC et la FDA enquêtent sur un second foyer d’infections à Salmonella Braenderup (158 cas, 23 États) qui s’est déclaré aux mêmes dates et dans des lieux similaires, afin de déterminer si les deux foyers sont liés. Lien
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Étude
Allemagne, Staphylococcus aureus, laits de vache
En Bavière, la résistance aux antimicrobiens des souches de Staphylococcus aureus isolées dans des échantillons de lait de vache prélevés entre 2012 et 2022 a été étudiée. Parmi les 167 651 isolats testés, 17 % présentaient une résistance aux bêta-lactames et 0,8 % à la méthicilline. La résistance à l’érythromycine était la plus fréquente, les résultats montrent qu’elle a diminué de 53 % en 2012 à 8 % en 2022. Pour la pénicilline, deuxième résistance la plus fréquente, la proportion d’isolats résistants a également diminué de 23 % en 2012 à 14 % en 2022. D’après les auteurs, la mise en œuvre de programmes de contrôle des mammites et la réduction de l’usage des antibiotiques sont à l’origine de ces baisses. Lien
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Avis
France, Salmonella Typhimurium, filière avicole
En France, la réglementation des salmonelles en filière avicole porte sur Salmonella Typhimurium et ses trois variants flagellaires. L’Anses a comparé les résultats d’analyses de confirmation réalisés par le LNR entre 2011 et 2022, avec ceux d’analyses de première intention effectuées par les laboratoires officiels dans le cadre des programmes de lutte en filière avicole. Parmi les 1 346 souches reçues par le réseau Salmonella, 616 souches suffisamment caractérisées ont pu être comparées. Les résultats étaient concordants dans 96,7 % des cas. Dans de rares cas, les analyses moléculaires effectuées par le LNR ont permis d’identifier une souche dont la présence ne nécessitait pas l’élimination du troupeau. Lien
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Évènement
France (cas), Belgique (source), alcaloïdes tropaniques, herbes pour infusion
Le 27 mai 2024, la France a émis une alerte auprès du RASFF concernant la présence d’alcaloïdes tropaniques dans des herbes pour infusion en provenance de Belgique et a signalé trois cas d’intoxication. Des concentrations s’élevant à 1 240 000 µg/kg ont été mesurées, largement supérieures à la limite de 25 µg/kg autorisée par la réglementation européenne. Lien Ces intoxications seraient dues à une contamination par du datura de tisanes d’aspérule odorante (Galium odoratum), celles-ci ayant fait l’objet d’un retrait-rappel. Lien
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Étude
France, éléments traces, biosurveillance
Esteban est une étude nationale de santé publique conduite en France entre 2014 et 2016 afin de mesurer l’exposition de la population à divers résidus et contaminants, notamment aux éléments traces. A l’exception du béryllium, de l’iridium, du platinium et du palladium, les 24 autres éléments traces mesurés étaient quantifiés chez plus de 90 % de la population. Les concentrations en arsenic total, cadmium, chrome et mercure mesurées chez les adultes et les enfants étaient supérieures à celles observées dans la plupart des cohortes européennes ou d’Amérique du Nord. A l’inverse, les niveaux de cuivre mesurés dans la population française étaient similaires à ceux observés ailleurs. Lien
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Étude
Suède, PFAS, poissons
En Suède, une étude a compilé les résultats de programmes de surveillance des PFAS, sur quatre décennies, dans les sédiments côtiers, l’eau de surface, les poissons (hareng, cabillaud, éperlan) et les œufs d’oiseaux marins (guillemot). Dans les poissons, le PFOS et le PFOSA contribuaient à plus de 60 % de la somme totale des PFAS. Leurs concentrations ont globalement augmenté des années 70/80 à 2000, avant de connaître un faible déclin (0 - 7 % /an) dans les stations de la mer Baltique et un déclin plus prononcé (6 - 16 % /an) dans les autres bassins, probablement en lien avec un renouvellement plus rapide des masses d’eau. A l’inverse, les concentrations en PFNA et PFOA sont restées stables voire ont augmenté au cours des dix dernières années dans certains bassins comme la mer de Botnie. Lien
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Étude
Canada, toxines paralysantes, mollusques bivalves
Entre 2000 et 2020, le programme canadien de surveillance des mollusques bivalves a assuré le suivi des concentrations en toxines paralysantes (PST) de 1 466 sites dans six provinces côtières, via la collecte d’échantillons de moules (Mytilus edulis) et de myes communes (Mya arenaria). Les concentrations en toxines atteignaient leur pic entre mai et octobre, période où les conditions d’ensoleillement et de température sont favorables à la croissance des dinoflagellés de l’espèce Alexandrium qui produisent ces toxines. Des augmentations saisonnières importantes des concentrations en PST ont notamment été observées le long de la côte Pacifique et de la côte ouest de l’île de Vancouver en lien avec l’existence de courants océaniques ascendants entraînant un mélange des eaux. Lien
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Étude
Shangaï, mycotoxines et éléments traces, produits céréaliers
Une étude menée à Shangaï s’est intéressée à la co-contamination des produits céréaliers par les mycotoxines et les éléments traces. Entre 2021 et 2022, 12 mycotoxines et cinq éléments traces ont été mesurés dans des échantillons de riz (n = 82), maïs (n = 50), soja (n = 78) et farine de blé (n = 90) prélevés au stade de la distribution. Pour les mycotoxines, le déoxynivalénol (72 %) et l’ochratoxine A (59 %) étaient les plus fréquemment détectées tandis que pour les éléments traces, il s’agissait de l’arsenic (91 %) et du cadmium (85 %). La totalité des échantillons contenaient au moins deux contaminants et les combinaisons les plus fréquemment observées étaient les suivantes : As/Cd dans le riz (90 %), Fumonisine B1/As dans le maïs (86 %), Cr/Cd (95 %) dans le soja et DON/Cd dans la farine de blé (86 %). Lien
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