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BuSCA n°128 - 6 mars 2025
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Ce BuSCA rapporte notamment une revue sur la prévalence du virus de l’encéphalite à tiques dans le lait et les produits laitiers. Il fait également la part belle aux produits de la mer et à leur contamination par des dangers chimiques. Bonne lecture !
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Évènement
États-Unis, Listeria monocytogenes, milk-shakes
Au 24 février, 38 cas d’infections à Listeria monocytogenes, dont 37 hospitalisations et 12 décès, ont été rapportés aux États-Unis. Dans 89 % des cas, les personnes vivaient dans un établissement de soins longue durée ou avaient été hospitalisées avant de présenter des symptômes. Le séquençage par WGS des souches humaines et des souches détectées dans la zone de transformation d’une usine produisant des milk-shakes nutritionnels surgelés a mis en évidence leur proximité et permis d’identifier ces produits comme source de l’épidémie. D’après le CDC, les premiers cas remontent à 2018, la source n’ayant pu être jusqu’ici identifiée. Les lots concernés ont fait l’objet d’un retrait-rappel. Lien
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Étude
France, Salmonella et Campylobacter spp., viandes de volailles
Cet article présente les résultats du plan de surveillance officiel réalisé en 2022 par la DGAL. Le plan a permis d'actualiser les données sur la contamination des produits de volaille, avec peau (cuisses) et sans peau (escalopes), par trois bactéries. La prévalence de Campylobacter spp., Salmonella spp. et Clostridioides difficile était respectivement de 49,2 %, 0,9 % et 0,9 %. Les produits avec peau présentaient une prévalence plus élevée pour tous les pathogènes. Un effet saisonnier a également été observé pour Campylobacter spp., avec une prévalence plus faible en hiver (30,3 %) par rapport aux autres saisons, et une contamination plus élevée des cuisses que des escalopes. Lien
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Étude
Europe, virus de l’encéphalite à tiques, laits et produits laitiers
Cette revue systématique de la littérature, basée sur 16 articles retenus parmi 396 (35 jeux de données), a montré que la prévalence du virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) varie dans le lait cru non mélangé et le fromage au lait cru, avec une prévalence estimée à 6 % dans le lait cru (IC95 % : 1 – 12), et des résultats similaires pour le lait de vache (4 %, IC 95% : 0 – 11) ainsi que le lait de chèvre (3 %, IC95% : 0 – 13). Cependant, dans l'unique étude portant sur le lait de brebis, la prévalence était de 28 % (IC95% : 15 – 43) et 3 % dans le fromage. La prévalence dans le lait de mélange (lait de collecte) était plus hétérogène, allant de 0 % à 100 %, ce qui a empêché l'inclusion de ces données dans la méta-analyse. Bien que les résultats montrent une prévalence variable, notamment dans les produits à base de lait de chèvre, il est essentiel de poursuivre les recherches sur la transmission du TBEV par les produits laitiers en Europe. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Étude
Turquie, éléments-traces et dangers microbiologiques, produits de la pêche
Entre mars 2020 et novembre 2022, 625 échantillons de poissons, mollusques et crustacés ont été collectés dans plusieurs régions de Turquie bordant la mer de Marmara afin d’évaluer leur contamination en éléments-traces (Pb, Cd, Hg, As et Cu) ainsi qu’en Salmonella spp. et Listeria monocytogenes. Les niveaux de contamination rapportés dépassaient les teneurs maximales réglementaires européennes fixées pour le Hg, le Cd et le Pb dans respectivement 37,6 %, 19,7 % et 9,9 % des échantillons. Pour le Hg, les espèces qui présentaient les plus forts taux de non-conformités étaient le tassergal (100 %), le calamar (88,6 %) et le rouget de roche (87,2 %) tandis que pour le Cd, le chinchard arrivait en tête (95,1 %). Salmonella spp. et Listeria monocytogenes étaient détectées dans respectivement 4,0 et 4,2 % des échantillons en excluant les moules pour lesquelles les analyses microbiologiques étaient négatives. Lien
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Étude
Irlande du Nord, éléments-traces et polluants organiques persistants, produits de la mer
Dans le cadre du programme de surveillance officielle, la FSA a analysé 62 échantillons de poissons sauvages et de crustacés collectés entre avril 2022 et mars 2023 sur les deux principaux marchés aux poissons d’Irlande du Nord afin d’évaluer leur contamination en éléments-traces (Hg, Pb, Cd). Les dioxines et PCB ont également été recherchés dans un sous-ensemble de 15 échantillons. Une seule non-conformité était retrouvée pour l’ensemble des analyses. Celle-ci concernait un échantillon de langoustine dont la concentration en mercure (0,68 mg/kg) dépassait la teneur maximale autorisée en Europe (0,5 mg/kg). Lien
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Étude
Italie, microplastiques, moules
Une étude a porté sur la contamination en microplastiques des moules provenant des mers italiennes et combiné les résultats de deux projets. Le premier, mené en Émilie-Romagne entre 2020 et 2023, a collecté 146 échantillons tandis que le second en a récolté 104 entre 2021 et 2024, provenant de dix zones distinctes tout autour de l’Italie. Une contamination des moules a été retrouvée dans respectivement 7 % et 13 % des échantillons. Les polymères correspondaient majoritairement à du polypropylène, du polystyrène et du polychlorure de vinyle, avec une prédominance des fragments de couleur verte. Les zones les plus contaminées se situaient au nord de la mer Adriatique, en bordure de la Vénétie et de l’Émilie-Romagne. Lien
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Étude
Turquie, ochratoxine A, mûres séchées
La Turquie est un important producteur et exportateur de fruits secs dans le monde, incluant les mûres séchées. Lien Afin d’évaluer leur contamination en ochratoxine A (OTA), 100 échantillons de mûres séchées ont été collectés dans des points de vente au détail et supermarchés de quatre régions de Turquie entre mai et novembre 2024. L’OTA était quantifiée dans 89 % des échantillons avec une concentration moyenne de 8,54 µg/kg (maximum = 33,23 µg/kg). La teneur maximale autorisée en Europe dans les fruits séchés (2,0 µg/kg) était dépassée dans 68 % des échantillons. Lien
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Étude
Iran, pesticides, dattes
L’Iran est le 4e pays producteur de dattes dans le monde (FAOSTAT, 2023). Lien En 2023, 90 échantillons de dattes ont été collectés dans des supermarchés et marchés de gros de la province de Kerman afin d’analyser leur teneur en résidus de pesticides. Neuf échantillons (10 %) contenaient au moins un résidu de pesticides et les LMR européennes étaient dépassées dans cinq échantillons (5,5 %) : trois pour le bromopropylate et deux pour l’imazalil, avec des concentrations moyennes respectives de 0,250 mg/kg et de 0,101 mg/kg, la LMR européenne étant établie à 0,01 mg/kg (LMR en Iran : 0,05 mg/kg). Lien
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Étude
Monde, polluants abiotiques, poissons
Cette revue de la littérature, incluant 31 articles publiés entre 2002 et 2024, visait à comparer les concentrations en polluants abiotiques des produits de la pêche sauvage et de l’aquaculture. L’étude a retrouvé des teneurs plus élevées dans les espèces sauvages, notamment pour le Hg, l’As, le DDT et les HAP. Outre le système de production, d’autres facteurs pourraient entrer en ligne de compte tels que la taille, l'âge, l'état physiologique, l'habitat, le degré de pollution de l'environnement ou encore le régime alimentaire des poissons. Lien
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