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BuSCA n°51 - 28 octobre 2021
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Éditorial
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Céréales, et boissons en contenant, graines, poissons et mollusques, viande, fruits et légumes, lait, aliments fabriqués in vitro… illustrent dans ce BuSCA la diversité des matrices alimentaires qui font l’objet de la veille de la Plateforme SCA,
Bonne lecture
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Évènement
Europe, Salmonella enterica, sésame
Depuis janvier 2019, 121 cas d'infection à Salmonella enterica liés à la consommation de produits à base de sésame importés de Syrie, ont été déclarés en Allemagne, au Danemark, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède. Six sérotypes ont été reliés à l’épidémie : S. Amsterdam, S. Havana, S. Kintambo, S. Mbandaka, S. Orion, and S. Senftenberg. Les denrées contaminées étaient scellées et prêtes à être consommées, ce qui suggère que la contamination s’est produite avant leur arrivée sur le marché européen. Des mesures de contrôle sur les lots concernés sont en place depuis août 2020. Néanmoins, des cas humains ont été signalés jusqu'en septembre 2021. Lien
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Évènement
USA, Salmonella Thompson, produits de la mer
Aux USA, au 8 octobre, 102 cas d’infection à Salmonella Thompson dont 19 hospitalisations ont été signalés dans 14 États. La majorité des personnes malades était des résidents du Colorado ou avait voyagé au Colorado dans la semaine précédant leur maladie. Parmi les 62 personnes interrogées, 51 (82 %) ont déclaré avoir mangé des produits de la mer. Lien Une large diversité de produits de la mer transformés (à base d'aiglefin, lotte, truite, mérou, vivaneau, morue, perche, flétan, saumon, tilapia, sole et bar d'élevage) ont fait l’objet de rappels. Lien
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Évènement
USA (cas) Mexique (source), Salmonella Oranienburg, oignon
Aux USA, 652 cas d’infection à Salmonella Oranienburg dont 129 hospitalisations ont été signalés jusqu’au 18 octobre, dans 37 États. Une source commune a été identifiée, des oignons crus importés du Mexique, qui ont fait l’objet de rappels. Pour mémoire, un autre événement de contamination d’oignons par Salmonella Newport, avait eu lieu au canada en été 2020 (BuSCA n°26). Lien
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Suivi
Argentine, Trichinella spiralis, viande
En Argentine, 125 nouveaux cas de trichinellose ont été déclarés dans quatre villes de la province de Cordoba. Les enquêtes ont mis en cause la consommation de viande de porc, de saucisses et de salami contaminés par Trichinella spiralis. Lien
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Étude
Grèce, Staphylococcus, lait de chèvre
Une étude menée en Grèce, entre avril 2019 et juillet 2020, sur 119 troupeaux de chèvres a mis en évidence une prévalence de 17,6 % de Staphylococcus aureus et 45,4 % de staphylocoques à coagulase négative dans les échantillons de lait de tank. Quarante-et-un pourcents des isolats étaient résistants à la pénicilline et à l’ampicilline et 27,5 % à la fosfomycine. Trois facteurs ont été statistiquement associés à la présence de staphylocoques résistants aux antibiotiques : le nombre d’ouvriers agricoles dans les fermes, la présence d’agriculteurs à temps partiel et l’utilisation de désinfectants du matériel. Lien
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Étude
Italie, norovirus, mollusques bivalves
Une revue italienne suggère l’inclusion de virus (norovirus, virus de l’hépatite A) dans les critères de sécurité des aliments et d’hygiène des procédés de la réglementation européenne. En effet, l’utilisation d’E. coli comme indicateur de contamination fécale ne suffit pas pour indiquer l’étendue de la contamination virale. Cette inclusion permettrait d’accroître les connaissances sur le danger du couple norovirus/mollusques bivalves. Lien
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Étude
Monde, helminthe, fruits et légumes
Une revue de la littérature a établi la prévalence mondiale de la contamination helminthique, en 2020, à 31 % dans les légumes, 20 % dans les cucurbitacés et 20 % dans les fruits. Le taux de contamination le plus élevé a été constaté dans les régions du Pacifique occidental. Parmi ces parasites, les œufs d’Ascaris lumbricoides et les larves de Strongyloides stercoralis ont été majoritairement retrouvés dans les légumes, les larves de stercoralis et les œufs de Toxocara spp dans les cucurbitacides et les œufs de Trichuris trichiura dans les fruits. Lien
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Étude
USA, E. coli Listeria et Salmonella, WGS
Une étude américaine a réalisé l’évaluation économique du séquençage du génome entier de trois agents pathogènes bactériens d’origine alimentaire : E. coli, Listeria et Salmonella depuis la mise en place de leur séquençage par WGS en 2013 jusqu’en 2020. Les résultats suggèrent que le dépôt de 1 000 génomes entiers dans la base de données publique (NCBI) est associé à une réduction d’environ six cas par an. Selon les niveaux actuels de financement et de croissance, les avantages nets de ce programme se situent entre 100 et 450 millions de dollars. Lien
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Bilan
USA, agents bactériens pathogènes, aliment
La FDA, le CDC et l’USDA ont publié un bilan des maladies d’origine alimentaire survenues entre 1998 et 2019. Durant cette période, 4 183 épidémies causées par Salmonella, E. coli O157, Listeria ou Campylobacter ont été signalées aux USA. Dans 75% des cas, les aliments associés à Salmonella étaient le poulet, les fruits, le porc et les légumes à pépins (tomates). Plus de 75% des maladies causées par E. coli O157 étaient attribuées aux légumes feuilles et au bœuf. Concernant Listeria monocytogenes, plus de la moitié des maladies concernaient les produits laitiers et les fruits. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Étude
Chine, surveillance
Une étude a analysé les données de surveillance des maladies d’origine alimentaire provenant de 31 provinces chinoises. En 2020, 7 073 épidémies ont été signalées en Chine, entraînant 37 454 maladies et 143 décès. Les agents pathogènes bactériens les plus souvent mis en cause étaient : Salmonella suivi de Staphylococcus aureus et Vibrio parahaemolyticus. Les couples danger/aliment les plus fréquents étaient Salmonella/œuf et Salmonella/viande marinée. Parmi les dangers chimiques, le nitrite et les pesticides étaient les plus fréquemment associés aux maladies. Lien
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Étude
USA, aliments in vitro, dangers chimiques et biologiques
Une étude américaine a caractérisé les dangers chimiques et biologiques potentiels tout au long des étapes de fabrication de la viande et des fruits de mer produits à partir de cultures cellulaires. Les principales sources de contamination spécifiques sont le milieu de culture et le stockage des cellules. Les principaux dangers sont les nouveaux intrants comme les substances chimiques susceptibles d’être utilisées au cours de la fabrication (hormone de croissance, cryoprotecteurs etc.) et l’impact des conditions de culture sur les lignées cellulaire (dérive génétique et produits formés au cours du procédé). Lien
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Étude
France, tétrodotoxine, mollusques bivalves
La tétrodotoxine (TTX), une toxine paralysante, a été identifiée depuis quelques années dans des coquillages européens. En réponse à un manque de données d’occurrence, les concentrations en TTX ont été mesurées dans des mollusques bivalves prélevés dans six zones de production françaises. La concentration maximale mesurée était de 32 µg/kg, à Brest en juin 2019. Cette étude présente également l’optimisation de la méthode analytique permettant la détection des tétrodotoxines avec une limite de quantification à 12,5 µg/kg dans les coquillages. Lien Il n’existe pas de teneur maximale européenne pour la TTX mais dans un avis de 2017, l’Efsa a estimé qu’une concentration inférieure à 44 µg/kg de chair de coquillage ne devait pas entraîner d‘effets indésirables. Lien
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Étude
France, mycotoxine, céréales
La dernière étude sur la prévalence des mycotoxines dans les céréales, réalisée par un industriel français, révèle qu’en 2021 en Europe, la prévalence du DON dans le blé et l’orge atteint respectivement de 54 % et 37 %. Les valeurs maximales en DON sont de 9 000 ppb. La zéaralénone est retrouvée dans 40 % des échantillons de blé et dans 27 % des échantillons d’orge, avec des valeurs maximales de 756 ppb. Ces deux mycotoxines sont réglementées avec des teneurs maximales autorisées dans les céréales non-transformées destinées à la consommation humaine établies entre 1 250 et 1 750 µg/kg pour le DON et entre 100 et 350 µg/kg pour la zéaralénone selon les céréales. La moitié des échantillons analysés présentaient une multi-contamination par plusieurs mycotoxines. Lien
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Étude
Monde, mycotoxine, bière
La prévalence mondiale des mycotoxines dans les bières a été estimée à 31% [28-35]. Le DON, l’OTA et la fumonisine B étaient les plus souvent détectées. Les prévalences les plus élevées en DON ont été observées au Japon, en République tchèque et en Grèce. Lien
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Étude
Royaume-Uni, pesticide, aliments importés
D’après une étude anglaise, 50,2 % des échantillons d’aliments importés au Royaume-Uni contenaient des résidus de pesticides et 3,3 % dépassaient la limite maximale autorisée. Entre 2000 et 2020, une tendance à la hausse des échantillons non conformes a été observée. Les concentrations les plus élevées concernaient le diméthoate mesuré dans les haricots. Lien
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