n°34 - 04 février 2021

Évènement

France, Trichinella, sanglier

Deux cas de trichinellose ont été rapportés en fin d’année 2020 dans une famille des Pyrénées-Orientales, suite à la consommation de viande de sanglier insuffisamment cuite. L’animal chassé début décembre, n’avait pas été soumis au contrôle des services sanitaires, contrairement aux recommandations formulées. Lien Lien

Évènement

Nouvelle Zélande,Listeria, jambon

En Nouvelle-Zélande, six cas de listériose causés par une même souche, caractérisée par WGS, sont survenus entre décembre 2019 et novembre 2020. Un fournisseur de viande vient d’être identifié comme source commune à ces cas. Le jambon et l’environnement de production étaient contaminés. Lien

Suivi

États Unis, STEC, légumes-feuilles

La FDA et les CDC ont clôturé l’épisode à E. coli 0157:H7 rapporté dans le BuSCA n°29 le 22 décembre 2020. Au total quarante cas ont été rapportés dans 19 États et quatre personnes ont développé des SHU. La souche d’E. coli 0157:H7 à l’origine de cet épisode était génétiquement proche de celle liée à l'épidémie de l'automne 2019 associée à des laitues romaines produites dans la même zone. Lien Cette souche a également été identifiée dans des fèces de bovins recueillies en amont des zones de culture des légumes feuilles. L’élevage de bovins pourrait donc être à l’origine de la persistance de la contamination. Lien

Étude

France, Campylobacter, volailles

Santé publique France a publié les données de surveillance des infections à Campylobacter en France en 2019. La consommation de viande de volaille reste la voie principale de contamination. L’espèce C. jejuni était à l’origine de la très grande majorité des cas de campylobactériose, suivie par C. coli et C. fetus. Le plus grand nombre de cas a été observé pendant la période estivale. Le nombre de cas était plus élevé chez les hommes de plus de 29 ans et chez les enfants. Lien

Étude

Canada, Campylobacter, volailles

Une étude menée au Canada pendant plus d’un an, auprès de trois fermes avicoles et un abattoir, a montré que la majorité des sous-types de C. jejuni isolés chez les volailles étaient différents de ceux responsables des épidémies humaines survenant dans la même région. Certain sous-types de C. jejuni isolés des cas humains ont été retrouvés chez les bovins. Lien

Étude

Vietnam, Salmonella, légumes

Au Vietnam, une étude menée entre juillet 2017 et janvier 2019 a montré que 12,6 % des légumes frais (laitues, plantes aromatiques, épinards) vendus au détail et cultivés dans le delta du Mékong étaient contaminés par Salmonella. S. Weltevreden était le sérovar le plus souvent identifié. Lien

Étude

Chine, SARM, lait

Cette étude met en évidence une prévalence des SARM de 0,7 % dans les échantillons de lait collectés en Chine. Les ST majoritaires des SARM isolés étaient ST97, ST2779 et ST3191. Lien Staphylococcus aureus est l'un des principaux agents pathogènes responsables des mammites chez les vaches laitières. Les S. aureus résistant à la méthicilline (SARM) ont été rarement détectés dans le lait cru. Des SARM ont été isolés pour la première fois dans le lait, au Royaume-Uni, en 2012. Lien

Bilan

Europe, Yersinia

L’ECDC a publié un bilan de la surveillance des cas de yersiniose. Les données ont été extraites du Système européen de surveillance (TESSy). En 2019, 7 048 cas confirmés de yersiniose causés par Yersinia enterocolitica et Y.pseudotuberculosis ont été signalés par 29 pays de l'UE, avec un taux global de 1,7 cas pour 100 000 habitants. Comme les années précédentes, l'Allemagne a enregistré le plus grand nombre de cas, suivie de la France. Le taux de mortalité était de 0,05%. Lien La transmission de Yersinia se fait essentiellement par l’ingestion d’aliments contaminés (viande de porc insuffisamment cuite, végétaux crus, eau). Lien

Bilan

Suède, contaminants

L’analyse des déclarations des maladies d’origines alimentaires survenues en Suède entre 2008 e t 2018 montre que dans 80% des cas l’agent responsable de la maladie n’a pas été identifié, dans 13% des cas une bactérie ou une toxine étaient impliquées et 7% des cas étaient liés à une contamination par un virus. Seules quelques déclarations (<0,5%) concernaient des parasites, des biotoxines marines ou des mycotoxines. Le nombre moyen d'intoxications annuel a augmenté par rapport à la période 2003-2007. Lien Lien

Étude

Asie, microplastiques, poisson et crustacés

Une étude menée en octobre 2020, sur l’île de Java, a mis en évidence une augmentation de la pollution de l’eau de rivières par les micro-plastiques. Les micro-plastiques ont également contaminé les poissons (52 particules/poisson), les fruits de mer (70-105 particules) et les crevettes (17-18 particules). Les microplastiques proviennent de déchets industriels (industrie papetière) et ménagers. Cette contamination représente un danger pour l’Homme, en particulier parce que les fruits de mer sont mangés crus et leurs estomacs ne sont pas nettoyés. Au delà du danger physique que représentent ces particules, la question de l’exposition du consommateur aux contaminants contenus ou véhiculés par ces microplastiques, en particulier ceux présentant des propriétés de perturbateurs endocriniens, se pose en terme de santé publique. Lien Les fleuves les plus pollués en microplastiques sont situés en Asie. Lien

Étude

Italie, métaux, mollusques bivalves

En Sardaigne, la contamination des mollusques bivalves par les métaux est plus élevée au printemps et en été. Ainsi des concentrations élevées en aluminium (32 mg/kg, en fer (32 mg/kg) et en zinc (25 mg/kg) ont été observées dans les moules (Mytilus galloprovincialis) (poids humide), dans une zone à forte activité anthropique. Les auteurs alertent sur l’importance de surveiller les niveaux d'aluminium dans la zone étudiée. Les mesures de cadmium, mercure et plomb n’ont quant à elles jamais dépassé les teneurs maximales réglementaires. Lien

Avis

Belgique, Nickel, denrées alimentaires

En l’absence de valeurs réglementaires pour le nickel dans les aliments, exceptés les additifs, le comité scientifique de l’Afsca a été saisi pour proposer des limites d’action (ou Concentrations acceptables estimées, EAC) pour ce contaminant dans diverses denrées (légumes, chocolats, boissons, préparations pour nourrissons etc.). Les teneurs en nickel mesurées dans des aliments disponibles sur le marché belge ont été confrontées à ces limites d’actions permettant d’observer, pour un faible nombre d’échantillons, des concentrations en nickel dans les haricots ainsi que dans les aliments à base de chocolat supérieures aux EAC. Considérant la contamination non négligeable du cacao par le nickel, la surveillance des fèves de cacao et des produits dérivés est recommandée. L'origine des fèves détermine en grande partie la teneur en nickel du cacao. Lien

Bilan

France, information sur les rappels

Dans le prolongement des lois PACTE et EGALIM, le site unique français officiel d’information sur les rappels est en cours de lancement. RappelConso unifiera l’ensemble des outils gouvernementaux d’information sur les rappels de produits dangereux. Le fonctionnement du site repose sur les professionnels, qui auront obligation de déclarer leurs rappels sur le site, et les services déconcentrés de l’état, qui auront la tâche d’en approuver la publication. Le site est ouvert depuis quelques jours aux professionnels. Lien Le site sera ouvert aux consommateurs le 01/04/2021. Lien