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BuSCA n°83 - 2 mars 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. L’enquête de lectorat est clôturée, nous vous remercions pour votre participation. L’analyse des résultats est en cours et une synthèse sera communiquée prochainement.
Bonne lecture !
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Étude
France, botulisme, Homme et animal
Les résultats de la surveillance du botulisme chez l’Homme et l’animal en 2008 et 2019 en France ont été publiés. Le nombre annuel de cas et de foyers de botulisme humain d’origine alimentaire est resté stable au cours des dix dernières années ; en particulier, 82 épidémies d’origine alimentaire ont été notifiées sur la période avec un total de 159 cas. Chez l’animal, chaque année, en moyenne 30 foyers ont été observés dans les élevages de volailles, environ 20 cas chez les oiseaux sauvages et dix foyers chez les bovins. Les toxines botuliques de type B et, dans une moindre mesure, de type A, responsables de la majorité des cas d’origine alimentaire chez l’Homme n’étaient pas retrouvées chez l’animal, où les toxines C et D étaient prédominantes. Lien
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Étude
Europe, agents zoonotiques, animaux et produits d’origine animale
L’Efsa a publié des propositions de nouveaux plans de surveillance pour la détection des agents pathogènes zoonotiques dans le cadre d’une approche One Health. Une liste de dix maladies zoonotiques prioritaires d’origine porcine ou aviaire a été établie pour l’UE. Concernant la filière porcine, des plans de surveillance détaillés pour l'hépatite E et l’influenza ont été proposés. Ce rapport préconise une surveillance de l'hépatite E à différents stades de la chaîne alimentaire (production, abattoir) et dans l’environnement (eau, effluents). Pour les volailles, la surveillance de l’influenza aviaire a déjà fait l’objet de subventions par l’UE conformément au règlement n°652/2014 ; aucune nouvelle activité de surveillance n’a été indiquée. Lien Concernant les ruminants, des plans de surveillance pour la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, la fièvre Q et la fièvre de la vallée du rift ont été présentés dans un second rapport. Lien
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Étude
Argentine, Adenocephalus pacificus, poissons
Le parasite Adenocephalus pacificus, responsable de la diphylobothriose chez l’Homme, est habituellement retrouvé dans les poissons de l’océan Pacifique. Une étude menée chez les merlus pêchés entre 2019 et 2021 au sud de l’Argentine, dans l’océan Atlantique, a mis en évidence une faible prévalence de larves de ce parasite au stade infectieux dans les poissons entiers (13,9 %, n = 471). Dans tous les cas de détection, une seule larve par poisson a été observée. Dans les poissons éviscérés, la prévalence était de 2,8 % et aucune larve n’a été identifiée dans les filets. Lien En 2021, environ 500 kg de merlus frais provenant d’Argentine ont été importés en Europe (données Eurostat).
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Étude
Canada, virus, canneberges et myrtilles
Une étude a évalué la prévalence de norovirus humain (HuNoV GI et GII), du virus de l’hépatite A (VHA) et du virus de l’hépatite E (VHE) dans des baies de canneberge (n = 234) et des myrtilles (n = 150) produites au Canada en 2021. Seuls trois échantillons (canneberges) étaient contaminés, tous par le virus HuNoV GI. Lien En 2021, environ 200 tonnes de canneberges fraîches ont été importées en Europe depuis le Canada (données Eurostat).
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Étude
France, toxines paralysantes, surveillance
Les données des réseaux français de surveillance du phytoplancton et des phytotoxines, collectées entre 2010 et 2019, ont été analysées pour prédire l’effet de divers facteurs environnementaux sur l’abondance des phytoplanctons producteurs de toxines paralysantes (Dinophysis et Alexandrium) et le lien avec la contamination des mollusques et crustacés. L’étude a porté sur les étangs de Thau et de Leucate. Le risque de contamination par A. tamarense/pacificum le plus élevé a été observé avec une salinité supérieure à 39,2 et une température variant entre 10,4 et 21,5°C. Pour Dinophysis spp., le risque maximal correspondait à une salinité inférieure à 27,8 et une température inférieure à 16,3°C. Lien
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Étude
Antilles françaises, ciguatoxines, poissons
Une étude rétrospective sur 149 cas de ciguatera survenus entre 2012 et 2018 en Martinique a montré, pour 71 % des cas, un lien avec la consommation de poissons contaminés pêchés localement. Seulement 19 cas étaient associés à la consommation de poissons importés de l’océan Indien. Les espèces incriminées étaient les carangues, les vivaneaux, les thazards et les murènes. De rares cas ont été attribués aux thons. Dans 78 % des cas, les patients ont déclaré n’avoir mangé que la chair des poissons et dans 17 % des cas la chair et la tête ou les viscères. Lien
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Étude
Espagne, mycotoxines, alimentation animale
Une étude présente des données d’occurrence de neuf mycotoxines : les aflatoxines (AF) B1, B2, G1 et G2, les ochratoxines (OT) A et B, la zéaralénone (ZEA), le déoxynivalénol (DON) et la stérigmatocystine (STER), dans 400 échantillons d’aliments pour bovins, porcs, volailles et ovins, fabriqués en Espagne en 2019 et 2020 et prélevés à l’usine. Les concentrations maximales étaient les suivantes : AFB1 : 6,9 µg/kg (dans un échantillon d’aliments pour volailles) ; OTA : 65,5 µg/kg (aliments pour porcs) ; DON : 887 µg/kg (aliments pour ovins) et ZEA : 816 µg/kg (aliments pour porcs). Seulement 2,5 % des échantillons ont dépassé les teneurs réglementaires fixées pour la ZEA, sans différence significative selon les animaux de destination. Dans 63,5 % des échantillons, la présence de deux à cinq mycotoxines a été détectée. Lien
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Étude
Europe, résidus de médicaments vétérinaire, animaux et aliments
L’Efsa a publié le bilan des données de surveillance des résidus de médicaments vétérinaires collectées en 2021 chez les animaux et dans les aliments d’origine animale. La proportion d’échantillons non conformes en 2021 (0,17 %, n = 621 205 selon des plans harmonisés ou non) était inférieure à celle des 12 années précédentes (0,19 % - 0,37 %). Parmi les échantillons collectés conformément aux directives européennes (n = 351 637), 0,31 % présentaient des non-conformités pour les agents antithyroïdiens, 0,16 % pour les stéroïdes et 0,14 % pour les antibactériens. Les stéroïdes ont été identifiés plus fréquemment dans la viande de lapins, d’ovins et de caprins. Des substances interdites ont été retrouvées dans 0,03 % des échantillons. Lien
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Étude
Monde, contaminants chimiques, aliments
Une revue systématique de la littérature a évalué les risques pour l’Homme, associés à plusieurs contaminants chimiques (PBDE, RFB, OP, SCCP et PFAS) en se basant sur la concentration de ces composés dans les aliments pour animaux, dans les denrées alimentaires et sur les niveaux d’exposition des consommateurs. Les niveaux de contamination étaient généralement plus élevés dans les aliments d’origine aquatique que dans les aliments d’origine terrestre. Les SCCP présentaient les concentrations les plus élevées à la fois dans les aliments pour animaux et dans les denrées alimentaires. Le risque sanitaire le plus élevé a été identifié pour les PFAS. Lien
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