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BuSCA n°73 - 7 octobre 2022
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Éditorial
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Parmi une diversité de dangers et matrices, ce 73ème BuSCA relaie notamment une étude sur la transmission par voie alimentaire du virus de l’encéphalite à tiques, un sujet qui a fait récemment l’objet d’une communication sur le site de l’Anses. Lien Bonne lecture !
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Évènement
Autriche, Listeria monocytogenes, produits laitiers
En Autriche, une souche épidémique de Listeria monocytogenes ayant infecté huit personnes, dont trois sont décédées, a été isolée dans l’environnement de production d’une usine de produits laitiers. Le 16/09/2022, le fabricant a lancé un rappel de plusieurs produits issus de l’usine: yaourts à boire, fromages à tartiner et kajmak (spécialité à base de lait de vache fermenté). Lien
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Étude
Royaume-Uni, Campylobacter jejuni et C. coli, poulets de chair
Au Royaume-Uni, une étude rétrospective (2001-2020) a permis de retracer l’évolution de l’antibiorésistance des souches de Campylobacter dans la filière de production des poulets de chair à partir des données collectées dans le cadre de plans de surveillance nationaux. Parmi les six antibiotiques étudiés, les résistances les plus couramment observées concernaient la ciprofloxacine, l’acide nalidixique et la tétracycline, avec une augmentation significative chez C. jejuni comme C. coli entre 2001 et 2014. Lien
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Étude
Italie, Bacillus cereus, crèmes glacées
Une équipe italienne a identifié la présence de bactéries appartenant à Bacillus cereus sensu lato dans 65 % (33/51) des échantillons de glaces artisanales ou industrielles analysés. La proportion d’échantillons contaminés s’élevait à 63 % (15/24) en considérant uniquement les glaces industrielles, produites en Italie. Les gènes codant pour les trois entérotoxines majeures décrites chez B. cereus ont été identifiés chez 100 % des isolats pour l’entérotoxine non hémolytique, 44 % pour l’hémolysine BL et 42 % pour la cytotoxine K. Lien
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Étude
Malaisie, Vibrio spp., crevettes
En Malaisie, une équipe s’est penchée sur la problématique de la contamination des élevages de crevettes par Vibrio spp. Entre 2019 et 2021, 210 échantillons de crevettes ont ainsi été collectés auprès de sept fermes d’élevage. Au total, 15 % des crevettes présentaient des signes d’infection par Vibrio spp. Après confirmation par tests biochimiques, 12 espèces de Vibrio ont été identifiées dont majoritairement l’espèce V. parahaemolyticus (124/225 isolats). Lien
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Étude
Monde, Klebsiella pneumoniae, chaîne alimentaire
Même si la bactérie Klebsiella pneumoniae est le plus souvent associée à des infections nosocomiales, l’alimentation peut également être une des voies d’infection chez l’humain. Dans une revue, les auteurs rappellent que la présence de K. pneumoniae a pu être signalée dans de la viande crue ou cuite, des légumes frais, des produits de la mer ou bien encore d’autres produits transformés (nouilles, céréales, etc.). Lien Récemment, l’attention des autorités sanitaires s’est portée sur l’apparition croissante de souches multi-résistantes et notamment l’émergence d’un clone hypervirulent de K. pneumoniae ST23 en Europe, qui a pu être identifié dans du concombre. Lien
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Étude
Monde, priorisation de la surveillance, agents zoonotiques
La Commission européenne prévoit de faire évoluer la liste hiérarchisée d’agents pathogènes zoonotiques transfrontaliers à surveiller. A cette occasion, l’Efsa a produit une synthèse des méthodes de priorisation proposées dans la littérature depuis l’année 2000. Après comparaison, l’agence recommande notamment l’utilisation de méthodes dites « multicritères » et insiste sur le soin apporté au choix des experts chargés de la priorisation, ces derniers devant refléter au maximum la diversité des disciplines impliquées dans la surveillance. Lien En France, l’Anses a récemment proposé une méthode de hiérarchisation des dangers biologiques et chimiques dans les aliments fondé sur une approche multi-critères, qui devrait permettre d’orienter les plans de surveillance et de contrôle. Lien
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Bilan
Europe, virus de l’encéphalite à tiques, lait cru
L’encéphalite à tiques est une maladie généralement contractée après morsure de tiques et plus rarement après ingestion de produits laitiers non pasteurisés, provenant d’animaux infectés. Un bilan des cas d’encéphalite rapportés sur le continent européen fait état de 410 infections probablement d’origine alimentaire entre 1980 et 2021. Parmi les 232 cas pour lesquels une source alimentaire était renseignée, 25 % ont été associés à la consommation de lait cru ou fromage au lait cru de brebis et 7 % au lait de vache cru. La majorité des cas a été rapportée par la Croatie, la Slovaquie et la Hongrie et les infections sont survenues principalement entre avril et août. Lien Pour rappel la transmission de l’encéphalite à tiques par voie alimentaire a fait l’objet d’un Point Sur. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Bilan
Espagne, dangers biologiques et chimiques, alertes alimentaires
En Espagne, pour l’année 2021, 749 notifications de non-conformités (hors contrôles aux frontières) ont été enregistrées par le dispositif de coordination des alertes sanitaires, soit 43 % de plus qu’en 2020. Les dangers chimiques arrivaient en tête avec notamment 132 notifications relatives à la présence d’oxyde d’éthylène dans des produits d’origine végétale. L’utilisation de matériaux au contact des aliments contenant du bambou, associés à un risque de migration de formaldéhyde et mélamine, était à l’origine de 51 notifications. Pour les dangers microbiologiques, la majorité des alertes concernait la présence de Salmonella (n = 61). Lien
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Étude
Italie, PCB, chaîne alimentaire
En Italie, l’échantillonnage de 5 190 denrées alimentaires collectées en 2019 a permis d’identifier les produits à base de viande comme les denrées les plus contaminées par les PCB de type « non dioxine », suivis des produits laitiers, des huiles et des produits de la pêche. Le seuil réglementaire de 40 ng/g de graisse était dépassé pour les échantillons composites de filets de veau et salami où la somme des six congénères de PCB réglementés atteignait respectivement une moyenne de 51,47 ng/g et 46,64 ng/g de graisse. Des teneurs moyennes élevées ont également été rapportées pour les fromages à pâte dure à base de lait de vache (43,22 ng/g). Lien
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Étude
Finlande, PFAS, poissons
Dans une étude en Finlande, 13 molécules de la famille des PFAS ont été recherchées dans des échantillons de poissons pêchés en mer Baltique ou en eau douce (n = 1 134), en 2016 et 2017. En considérant la somme des composés analysés, la concentration médiane était la plus élevée pour les échantillons d’éperlan (33,1 ng/g). Par ailleurs, les teneurs mesurées chez plusieurs espèces, comme le hareng, auraient augmenté depuis la campagne précédente (2009-2010). Lien En Europe, afin d’anticiper les seuils réglementaires à venir, des recommandations relatives à la surveillance des substances perfluoroalkylées dans les denrées alimentaires ont été publiées fin août 2022 par la Commission européenne. Lien
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