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BuSCA n°103 - 12 janvier 2024
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments.
Les membres du comité de rédaction vous adressent leur meilleurs vœux pour 2024 ainsi qu'une riche et agréable lecture du BuSCA tout au long de cette année !
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Évènement
France, norovirus, huîtres
En Loire-Atlantique, samedi 9 décembre, au moins quarante cas d’infection alimentaire liés à la consommation d’huîtres ont été déclarés. La présence de norovirus a été détectée chez au moins deux malades et dans les huîtres appartenant au même lot que celles consommées. Les coquillages issus de cette zone de production ont été retirés du marché. Lien Les coquillages du bassin d'Arcachon et du banc d'Arguin ont également été interdits de vente fin décembre suite à la déclaration de plusieurs cas suspectés d'être liés à la consommation d'huîtres et suite à la détection de norovirus dans des coquillages d'élevage de cette zone conchylicole. Lien
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Étude
Grèce, bactéries pathogènes, viandes de poulet et salades
Dans une étude, la présence de Campylobacter spp., Salmonella spp., et Listeria monocytogenes a été recherchée dans des échantillons de viandes de poulet cru (n = 60) et de salades prêtes à consommer (n = 40), vendues au détail en Grèce. Les échantillons ont été collectés entre octobre 2021 et février 2022. Campylobacter spp., Listeria monocytogenes et Salmonella spp. ont été détectées dans, respectivement, 54 (90 %), 35 (58 %) et 9 (15 %) échantillons de viande de poulet. Parmi les Campylobacter spp, les espèces majoritaires étaient C. jejuni suivi de C. coli. Dans les salades, seuls Listeria monocytogenes a été détectée dans trois (7,5 %) échantillons et Salmonella spp. dans un échantillon. Lien
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Étude
Finlande, Campylobacter, foies de bœuf
Une étude menée en Finlande a recherché la présence de Campylobacter dans 90 foies de bœuf vendus au détail, collectés entre 2018 et 2019. Au total, 44 (49 %) échantillons étaient contaminés. Les espèces identifiées étaient C. jejuni, C. coli et C. lari, dans respectivement 42 %, 9 % et 1 % des échantillons. Dans certains cas, plusieurs clones distincts pouvaient être présents dans un même échantillon. Lien À titre de comparaison, un plan exploratoire mené en France en 2019 avait estimé la prévalence de Campylobacter dans les foies de veau au stade de la distribution à 46,1% (IC95-[40,8- 51,5%]). Lien
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Étude
Royaume-Uni, Yersinia enterocolitica, aliments
Dans une étude menée en 2021, la présence de Yersinia enterocolitica a été recherchée dans différentes denrées alimentaires collectées au Royaume-Uni, au stade de la distribution. Yersinia enterocolitica a été isolée dans respectivement 37/50 échantillons de poulet cru, 8/10 de porc, 8/10 de saumon et 1/10 de légumes verts. Les souches isolées ont été caractérisées par séquençage de génomes entiers. Les 207 isolats analysés appartenaient à 38 types de séquence (ST) différents. La moitié de ces ST étaient identiques à ceux précédemment identifiés chez des cas humains au Royaume-Uni. Cependant, 99 % des souches appartenaient au biotype 1A, considéré comme non pathogène pour l’Homme. Lien Lien
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Bilan
Belgique, TIAC, chaîne alimentaire
En Belgique, 830 TIAC, responsables de 4 222 cas, ont été signalées en 2022. Il s’agit du nombre annuel de TIAC le plus élevé observé depuis 1999. Ce chiffre s’explique par deux épidémies de grande ampleur survenues en 2022 : un foyer de 600 cas causé par de l’eau de distribution contaminée par des eaux usées et un foyer international relié à des produits chocolatés contaminés par Salmonella Typhimurium ST34, responsable de 66 cas en Belgique. Un agent infectieux a pu être identifié pour 60 TIAC : il s’agissait majoritairement de Salmonella (11 foyers), Bacillus cereus (11) et Norovirus (10). La plupart des TIAC impliquaient la consommation de plats composés (59 %). Près de 70 % d’entre-elles se sont déclarées dans un restaurant. Lien
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Bilan
États-Unis, TIAC, chaîne alimentaire
En 2022, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a émis 11 avis de santé publique concernant des produits alimentaires relevant de sa compétence et associés à des épidémies. En effet, certains produits, comme les produits carnés, sont sous la juridiction de l’USDA. Parmi les faits notables, le rapport souligne une épidémie de listériose associée à des champignons Enoki en provenance de Chine, qui a conduit les autorités à émettre une alerte à l’importation pour ces produits. En 2022, la FDA a également investigué deux épidémies multiétatiques liées à des melons contaminés par Salmonella Typhimurium et du beurre d’arachide contaminé par Salmonella Senftenberg. Lien
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Étude
Australie, perturbateurs endocriniens, boissons
Lors d’une étude réalisée en Australie, 162 boissons ont été collectées au stade de la distribution afin d’y analyser la présence de différents perturbateurs endocriniens (PFAS, bisphénols, parabènes etc.). Les contaminants ciblés ont été détectés dans 89 % (144/162) des produits. Notamment, l’éthylparabène (44 %), le bisphénol A (BPA, 32 %) et le benzophénone (27 %) étaient les plus fréquemment détectés. Les concentrations moyennes en BPA étaient significativement plus élevées dans les boissons conditionnées dans des canettes d’aluminium (537 ng/L) ou d’étain (8 500 ng/L) que celles conditionnées dans du verre, du plastique, ou du carton (maximum : 158 ng/L). Sur la base de la consommation moyenne estimée en Australie, les auteurs ont évalué que l’exposition moyenne au BPA, serait - selon les classes d’âge - de 50 à 700 fois supérieure à la dose journalière tolérable récemment révisée par l’Efsa (0,2 ng/kg de poids corporel/j). Lien
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Étude
Monde, PFAS, matériaux au contact des aliments
En 2022, un réseau mondial d’organisations d’intérêt public a coordonné une campagne d’analyses de PFAS dans des échantillons d’emballages et vaisselles à usage unique, collectés auprès de restaurants et supermarchés de 17 pays. Les résultats ont montré que 54 % des échantillons (64/119) contenaient des PFAS, les sachets de pop-corn étant les plus fréquemment contaminés (24/28). Pour 53 échantillons, les concentrations totales en PFAS ou de congénères individuels dépassaient les seuils établis par les règlements européens (UE) 2019/2021 ou 1907/2006 (REACH). Dans chaque catégorie de produits, des échantillons exempts de PFAS ont été identifiés, indiquant que des alternatives sans traitement aux PFAS sont déjà employées par certaines chaînes de restauration rapide, notamment dans les pays où leur usage est réglementé. Lien
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Bilan
Italie, résidus de pesticides, alimentation humaine
En 2022, 5 940 échantillons de denrées alimentaires issues de l’agriculture conventionnelle en Italie ont été analysés afin d’y rechercher la présence de résidus de pesticides. Des résidus ont été détectés dans 40,8 % des échantillons dont 23,5 % contaminés par plus d’un résidu. Des non-conformités (dépassements des limites maximales de résidus autorisées ou présence de substances non autorisées) ont été relevées principalement dans les fruits (35/1810 ; 1,93 %) et les légumes (33/2 245 ; 1,5 %). L’acétamipride, le fludioxonil, le boscalide et le diméthomorphe figuraient parmi les pesticides les plus fréquemment détectés. Lien
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