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BuSCA n°125 - 23 janvier 2025
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente la sélection d’études récentes dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Étude
Europe - Tunisie et Pakistan, Echinococcus spp., salades et baies
Dans le cadre du projet européen MEME - Multicountry Echinococcosis Monitoring and Evaluation - deux études ont révélé la présence d'ADN d’Echinococcus spp. dans des laitues et des baies provenant de 12 pays européens (dont la France), la Tunisie et le Pakistan. En Europe, la contamination par E. multilocularis est observée dans 1,2 % des laitues (7/570), 5,4 % des fraises (11/202) et 7,3 % des myrtilles (6/83) échantillonnées. En dehors de l'Europe, des taux de détection élevés ont été relevés pour E. granulosus, particulièrement en Tunisie (3/25 dans les myrtilles, soit 12 %) et au Pakistan (13/16 dans les fraises, soit 81 %). La méthode se basant sur la détection d’ADN et la viabilité des œufs des Echinococcus spp. détectés restant toutefois inconnue, des études supplémentaires sont nécessaires. Lien
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Étude
Suède, Cryptosporidium parvum, salades
En décembre 2023, une augmentation des cas de cryptosporidiose causée par un sous-type peu décrit de Cryptosporidium parvum (IIGammaA11) a conduit à une enquête nationale en Suède. Soixante cas ont été identifiés entre le 15 décembre 2023 et le 1er janvier 2024, dont 73 % de femmes. L'étude cas-témoins a révélé que les cas étaient plus susceptibles d'avoir consommé des produits provenant de bars à salades dans les supermarchés (85 % contre 8 % chez les témoins) et en particulier des salades de chou kale (62 % contre 32 % chez les témoins). Les enquêtes de traçabilité convergent vers des producteurs de chou kale en Suède, Belgique et Espagne, mais aucune source précise n'a été identifiée. L'étude souligne le risque de contamination par Cryptosporidium dans les légumes-feuilles qui, en raison de leur culture au-dessus du sol et des difficultés liées à leur lavage, représente un risque sanitaire potentiel notamment dans les bars à salades. Lien
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Étude
Argentine, Anisakis, mollusques
Une étude portant sur 712 calamars (Illex argentinus), une des principales espèces commerciales d'Argentine, a identifié 360 nématodes du genre Anisakis dans les viscères (avec en moyenne 2,25 vers par hôte), sans détection dans le manteau comestible. L’analyse génétique a révélé que toutes les larves appartenaient à l’espèce A. pegreffii. Les facteurs influençant la prévalence parmi l’espèce étaient la taille du calamar et la latitude (indicateur de la température de l’eau). L’abondance des parasites dans chaque calamar était influencée par la taille et la date de capture. Le risque d’anisakiose était estimé faible car seuls les organes internes, non comestibles, étaient trouvés infectés dans ces études. Lien
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Étude
Italie, pesticides, miels
Une étude a évalué la contamination de miels multi-floraux italiens en résidus de glyphosate, de glufosinate et de leurs métabolites. L’analyse de 100 échantillons issus de la récolte 2023, provenant des vingt régions du pays, ont révélé la présence de glyphosate uniquement, dans 12 % des échantillons. Aucun dépassement de la limite maximale de résidus de glyphosate (0,05 mg/kg) n’a été rapporté. Le glufosinate et ses métabolites n'ont pas été détectés. Lien
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Étude
Espagne, éléments traces, poissons
En Espagne, 123 échantillons de merlus (n = 68) et de thons (n = 55) commercialisés dans les Asturies ont été collectés en 2019 et en 2023. Les analyses réalisées afin de déterminer leurs concentrations en éléments-traces ont mis en évidence des dépassements des teneurs maximales (TM) réglementaires en mercure (Hg) pour deux échantillons de merlus et deux de thons en provenance de la zone de pêche FAO 34 (Atlantique centre-est) tandis que la TM en cadmium était dépassée pour un échantillon de thon germon provenant de la zone FAO 27 (Atlantique nord-est), soit 4,1 % d’échantillons présentant une non-conformité. Les auteurs ont comparé les concentrations en éléments-traces en fonction des zones de pêche pour le thon albacore, seule espèce dont les échantillons provenaient de plusieurs régions. Une différence significative des concentrations en arsenic (As), plomb, chrome et cuivre a été mise en évidence avec des teneurs plus élevées en Hg et moindre en As pour les thons provenant de la zone FAO 34 que pour ceux pêchés dans le Pacifique (FAO 71 et 77). Lien
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Étude
Turquie, pesticides, pêches et nectarines
La Turquie se place au troisième rang mondial des producteurs de pêches et nectarines après la Chine et l’Union Européenne. Lien Dans une étude menée entre 2021 et 2023, 459 échantillons de pêches (n = 164) et nectarines (n = 295), issues des provinces de Bursa et Izmir, les deux principales régions de production, ont été analysés afin d’évaluer leur contamination en résidus de pesticides. Des résidus ont été quantifiés dans 71,3 % des pêches et 71,9 % des nectarines. Le trio de résidus les plus fréquemment identifiés pour ces deux fruits associait le thiophanate-méthyl, l’acétamipride et le boscalide. Les valeurs dépassaient les LMR européennes pour au moins un résidu dans 12,8 % des échantillons de pêches et 5,8 % des échantillons de nectarines, avec des non-conformités résultant principalement de la présence de phosmet et de thiram, deux substances actives non approuvées pour cet usage en Europe. Lien
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Étude
Monde, toxines d’Alternaria, alimentation humaine et animale
Une revue systématique de la littérature mondiale publiée entre 2011 et 2023 sur les toxines d’Alternaria (incluant 106 articles sur leur occurrence) a montré que les matrices les plus fréquemment contaminées incluaient les fruits – notamment les tomates – et leurs dérivés, ainsi que les céréales. L’étude a mis en évidence des concentrations d’acide ténuazonique plus élevées dans les produits à base de tomates transformées que dans les tomates fraîches et inversement des teneurs plus importantes dans les céréales brutes que dans les céréales transformées. Lien
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Étude
Monde, mycotoxines, alimentation infantile
Une revue mondiale sur la prévalence de plusieurs mycotoxines dans l’alimentation infantile s’est appuyée sur 34 études publiées entre 2013 et 2024. Leur comparaison montre des niveaux de contamination hétérogènes selon les pays. Ainsi, des dépassements des TM réglementaires européennes en aflatoxine B1 (AFB1) dans des produits céréaliers (0,1 µg/kg) ont été observés pour plus de la moitié des échantillons dans des études conduites au Ghana, en Iran et au Nigeria. Les concentrations moyenne et maximale les plus élevées en AFB1 ont été retrouvées dans une étude au Ghana (9,1 µg/kg et 29,0 µg/kg, respectivement). Pour l’ochratoxine A, les pays pour lesquels les résultats rapportés excédaient le plus fréquemment les TM européennes étaient le Liban et les États-Unis. Lien
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