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BuSCA n°80 - 19 janvier 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Étude
Monde, Salmonella spp., aquaculture
Une revue systématique de la littérature s’est penchée sur la contamination des produits aquacoles par Salmonella. Entre 2000 et 2020, les auteurs ont répertorié 56 études qui rapportaient la présence de salmonelles dans des échantillons de poissons, crustacés et mollusques. La proportion d’échantillons contaminés la plus élevée s’élevait à 75 % et correspondait à l’analyse de crevettes produites au Vietnam. Lorsqu’ils ont pu être identifiés, les sérotypes les plus répandus étaient S.Typhimurium (17 études) et S.Welteveden (10 études). Lien
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Bilan
France , virus de l’hépatite A, surveillance
Santé publique France a publié les résultats de la surveillance du virus de l’hépatite A en France pour l’année 2021. Cette année-là, 423 cas d’hépatites ont été notifiés, contre 1 379 en 2019, suggérant un effet potentiel des restrictions de voyage et mesures d’hygiène mises en place durant la pandémie. La consommation de fruits de mer (28 % des cas) et les séjours à l’étranger (28 % également) constituaient les deux principales expositions à risque. Lien
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Étude
Italie, PFAS, légumes
Une étude en Italie a évalué les teneurs de 22 composés perfluoroalkylés dans des échantillons de légumes collectés au stade de la distribution (n = 41). Dix échantillons dépassaient la limite recommandée de 0,010 ng/g pour le PFOA (max = 0,077 ng/g), deux échantillons dépassaient la limite de 0,005 ng/g pour le PFNA (max = 0,008 ng/g) et enfin deux échantillons dépassaient la limite de 0,010 ng/g pour le PFOS (max = 0,019 ng/g). Lien Pour rappel, le règlement (CE) n°2022/2388 entré en vigueur début 2023 concerne uniquement des produits d’origine animale mais la commission européenne a également proposé des seuils indicatifs pour d’autres denrées dont les légumes. Lien
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Étude
Europe, résidus et contaminants chimiques, miels
Des échantillons de miel en provenance de sept pays européens, dont la France, ont été collectés au stade de la distribution afin d’analyser les concentrations de différents pesticides, de HAP et de 5-hydroxyméthylfurfural (HMF). L’ensemble des 26 échantillons dépassaient les LMR européennes pour au moins un pesticide organophosphoré, les dépassements étant plus rares pour les néonicotinoïdes (n = 14), les carbamates (n = 4) et les pyréthrinoïdes (n = 3). Les résultats indiquaient également des dépassements du seuil réglementaire fixé pour le HMF (40 mg/kg), un produit de dégradation du fructose, dans 45 % des échantillons (max = 679 mg/kg). Lien
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Étude
Mer du Nord, mercure, limandes
Les teneurs en mercure dans la chair des limandes pêchées en mer du Nord ont connu une augmentation moyenne de 41 % entre 1995 et 2020 selon une étude rétrospective. Au total, 496 échantillons de limandes ont été analysés au cours de cette période et les moyennes annuelles relevées oscillaient entre 0,06 mg/kg et 0,23 mg/kg. La tendance inverse a pourtant été observée dans les sédiments, collectés à proximité du site d’étude au cours de la même période. D’après les auteurs, un changement de régime alimentaire des limandes pourrait expliquer ces observations contradictoires. Lien
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Étude
Océan Pacifique, mercure, thons
Une étude s’est appuyée sur 590 échantillons de thon collectés entre 2001 et 2018 dans les zones économiques de la Nouvelle-Calédonie et des îles Fidji afin de réaliser un suivi des concentrations en mercure. Les conclusions indiquent que les concentrations sont restées stables au cours des deux dernières décennies. Le thon obèse (patudo) présentait les concentrations moyennes les plus élevées (2,7 mg/kg) en comparaison avec le thon albacore ou le thon listao (0,7 mg/kg), confirmant des différences connues de bioaccumulation entre ces espèces. Lien En Atlantique, un suivi similaire chez plus de 1 200 spécimens de thons rouges avait indiqué une tendance à la baisse des concentrations en mercure mesurées entre 2004 et 2012. Lien
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