 |
BuSCA n°123 - 13 décembre 2024
|
|
Éditorial
|
Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments, avec une actualité riche en évènements microbiologiques, notamment concernant Yersinia enterocolitica, Salmonella et Listeria monocytogenes ainsi que les STEC. Ce BuSCA est le dernier pour 2024 ! Le comité BuSCA vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et revient la première semaine de janvier 2025.
|
|
Évènement
Europe, Yersinia enterocolitica, fromage au lait cru
Le 22 novembre 2024, une alerte RASFF a été émise par la France concernant la contamination de fromages au lait cru (Mont d'Or) produits dans le Haut-Doubs par Yersinia enterocolitica. A cette date, en Europe, 54 cas ont été rapportés (survenue de vomissements, diarrhée, perte de poids). Cette alerte a conduit au retrait des produits dans plusieurs pays, dont la Belgique, l’Irlande et la Suède. Lien
|
|
|
Évènement
Europe, Salmonella Strathcona, tomates
Entre janvier 2023 et novembre 2024, 232 cas confirmés d’infection à Salmonella enterica Strathcona ST2559 ont été recensés dans 16 pays de l'UE et au Royaume-Uni, dont 67 en Italie, 62 en Allemagne, 33 en Autriche et 23 en France. Les enquêtes épidémiologiques ont identifié des tomates cerises siciliennes comme source de l'infection dans les épidémies autrichienne et italienne. L’origine commune des souches a été confirmée par des analyses de séquençage de génomes. L’enquête est toujours en cours pour identifier l’origine de la contamination de ces tomates et éventuellement identifier d’autres aliments contaminés sur la même chaîne de production. Lien
|
|
|
Évènement
États-Unis, Escherichia coli O121, carottes
Des carottes issues de l’agriculture biologique contaminées par Escherichia coli O121:H19 ont causé une épidémie avec 39 cas rapportés dans 17 États américains. Parmi ces cas, 15 hospitalisations et un décès ont été signalés. Les carottes ont été distribuées entre août et novembre 2024 par Grimmway Farms sous différentes marques. Le fournisseur a lancé un rappel de produits aux niveaux national et international. Lien
|
|
|
Évènement
États-Unis, Listeria monocytogenes, produits prêt à consommer à base de volailles
Une épidémie de Listeria monocytogenes ayant débuté en 2021 a touché huit États américains, comptabilisant un total de 19 cas dont 17 hospitalisations et deux décès. Le dernier cas a été enregistré le 28 octobre 2024. Cette épidémie est liée à la consommation de produits prêts à consommer à base de viande de volaille. Au 9 novembre 2024, tous les produits incriminés avaient été rappelés. Lien
|
|
|
Évènement
Mexique, Salmonella, concombres
Une épidémie de salmonellose, liée à des concombres cultivés au Mexique, a été signalée dans 19 États américains. Les concombres, vendus entre le 12 octobre et le 26 novembre 2024 ont causé 68 cas dont 18 hospitalisations. Au 5 décembre 2024, les produits on fait l’objet de rappels par les distributeurs. Lien
|
|
|
Étude
Europe, Salmonella Umbilo, roquette
Environ 200 cas d’infection à Salmonella enterica Umbilo ont été identifiés dont 129 hospitalisations et un décès dans plusieurs pays européens dont l’Allemagne, le Danemark et l’Autriche entre juillet et septembre 2024 suite à la consommation de roquette et potentiellement de jeunes pousses d'épinards provenant d’une entreprise italienne. Ce sérovar a été rarement associé à des cas humains. Lien Cette épidémie pourrait crrespondre à celle décrite dans le BuSCA n°121 mettant en cause de la roquette mais pour laquelle l’espèce et le sérovar de Salmonella n’avaient pas encore été identifiés. Lien
|
|
|
Étude
Autriche, Cronobacter, produits séchés d’origine végétale
Une étude menée en Autriche a mis en évidence la présence de Cronobacter dans des produits séchés d’origine végétale (e.g. son, graines de lin, de chia, flocons d’avoines etc.) destinés à la consommation humaine. Les résultats ont démontré que 28 % (25/89) des produits testés étaient contaminés. Une croissance exponentielle de Cronobacter a été mise en évidence lors de la réhydratation des échantillons à 20°C et 30°C. Lien
|
|
|
Étude
Pologne, STEC, carcasses de porcs et bovins
Une étude visant à rechercher la présence de STEC dans les carcasses de bovins (n = 368) et de porcs (n = 87) en Pologne entre 2019 et 2023 a été réalisée. Les résultats ont montré que le gène stx était identifié dans 32,3 % des carcasses bovines et 16,0 % des carcasses porcines. Les souches isolées de bovins présentaient une large diversité moléculaire avec 21 sérotypes distincts et la prédominance du gène stx2. En revanche, les isolats porcins se limitaient à deux sérotypes et à la présence du variant stx2e. Lien
|
|
|
Étude
États-Unis, bactéries pathogènes, aliments
Cette étude a investigué des épisodes d’infection alimentaire aux États-Unis à partir de l’analyse des données de séquençage de génome entier d’isolats cliniques et des métadonnées associées. Ces analyses ont confirmé que la sensibilité aux infections par Salmonella, Escherichia coli et Campylobacter dépend de l’âge. Les enfants jusqu’à cinq ans étaient les plus sensibles. Chez les nourrissons de moins de trois mois, les sources environnementales ont été davantage incriminées que les aliments pour nourrissons. Une grande partie des épisodes persistaient sur de longues durées, environ trois ans pour les salmonelloses. Lien
|
|
|
Avis
Europe, parasites, produits de la pêche (poissons sauvages)
Sur la base de nouvelles données scientifiques, l’Efsa a réévalué certains aspects de l’avis scientifique d’avril 2010 sur les risques liés aux parasites dans les produits de la pêche. Cette évaluation démontre que toutes les espèces de poissons sauvages pêchées en mer ou en eau douce dans l'UE sont exposées à des parasites zoonotiques appartenant aux nématodes, trématodes et cestodes. Lien Ce document constitue le 2e volet d’un avis dont le 1er volet concernant les poissons d’élevage avait été relayé dans le BuSCA n°111. Lien
|
|
|
|
Étude
Italie, mycotoxines, boissons végétales
Une étude a évalué la contamination par les mycotoxines de boissons végétales (96 échantillons) commercialisées en Italie. Tous les échantillons analysés contenaient au moins une mycotoxine, avec une fréquence de détection particulièrement élevée de mycotoxines non réglementées comme les enniatines, la beauvéricine (BEA) et les toxines d'Alternaria, dans toutes les boissons à base de plantes. Le niveau de contamination allait de 0,02 µg/L pour la BEA à 4,61 µg/L pour le DON. Les mycotoxines ne sont pas réglementées dans les boissons végétales en Europe. Lien
|
|
|
Étude
Pays-Bas, PFAS, fruits et légumes
Afin d'étudier les niveaux de contamination par les PFAS dans les produits maraîchers situés à proximité d'une usine de production de produits chimiques fluorés, une étude a été menée aux Pays-Bas sur 737 d’échantillons de fruits et légumes cultivés. Les résultats montrent la présence du PFOA et d’hexafluoropropylène oxyde acide dimère (HFPO-DA) (avec des concentrations pouvant atteindre 5 280 pg/g poids frais pour le HFPO-DA et 3 020 pg/g pour le PFOA) dans les produits maraîchers échantillonnés sous le vent et proche des usines (moins d’un kilomètre). D'autres PFAS ont également été trouvés, à des niveaux beaucoup plus faibles. Lien A titre informatif, le Règlement UE n°2023/915 ne concerne que les denrées d’origine animale. Toutefois la Recommandation UE 2022/1431 fixe des valeurs indicatives pour certains PFAS dans les fruits et légumes. Pour le PFOA la valeur indicative est 0,010 µg/kg, donc inférieure aux valeurs maximales mesurées dans cette étude.
|
|
|
Étude
Europe, contaminants chimiques, alimentation infantile
Une étude a identifié la présence de perturbateurs endocriniens dans différents types de préparations pour nourrissons (n = 20 échantillons) et leur relargage par des biberons et des tétines (n = 14). Ainsi, 85 contaminants ont été recherchés, incluant bisphénols, parabens, HAP, phtalates, pesticides, herbicides, PFAS et métaux. L'analyse de liquides au contact des biberons et des tétines a montré qu'aucun de ces composés n'était présent, à l'exception de certains HAP et phtalates. A contrario, dans les préparations infantiles, toutes les molécules testées ont été détectées dans au moins un échantillon. Plusieurs phtalates ont été retrouvés dans la majorité des échantillons, comme le phtalate de diéthyle DEP (17/20), le phtalate de mono-butyle MBP (14/20), le phtalate de butylbenzyl BBzP (20/20) ou encore le Mono(2-ethylexyl) phthalate MEHP (14/20) avec des concentrations pouvant atteindre 7,21 ng/mL pour le DEP. Lien
|
|
|
|
Téléchargez la base de données regroupant toutes les brèves
Si vous souhaitez vous abonner suivez ce lien
Ce document créé dans le cadre de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) peut être utilisé et diffusé pour tout ou partie par tout média à condition de ne pas apporter de modification au contenu et de citer la source comme suit "© https://www.plateforme-sca.fr"
|