n°111 - 03 mai 2024

Évènement

États-Unis, Salmonella spp., basilic

Aux États-Unis, 12 cas de salmonellose ont été déclarés auprès des CDC dans sept États entre le 11 février et le 17 avril 2024. La source de l’épidémie était du basilic frais biologique contaminé par Salmonella spp. Le produit a fait l’objet d’un rappel par le distributeur le 18 avril 2024. Lien

Étude

Italie, Arcobacter spp., viandes de poulet

Une étude menée dans les abattoirs de volailles en Italie a évalué la contribution des microbiotes de la peau et des caeca dans la composition de la flore bactérienne de l’environnement de la chaîne de production, en ciblant plus particulièrement les Arcobacter spp. La peau des poulets a été la principale source d’introduction des Arcobacter spp. Arcobacter butzleri était l’espèce dominante, elle a été retrouvée tout au long du cycle de production malgré le processus de désinfection. La fréquence de détection la plus élevée était dans la zone de plumage. Lien

Étude

États-Unis, dangers microbiologiques, insectes

Une étude a évalué la composition microbienne de 24 échantillons de produits transformés à base d’insectes vendus en ligne aux États-Unis, en août 2022. Le nombre total de bactéries viables, de spores et de bactéries lactiques pouvait atteindre respectivement un maximum de 6,01, 5,25 et 4,86 log10 CFU/g dans les trois échantillons de grillons analysés. Dans les coléoptères (n = 2), les vers à soie (n = 2) et les criquets (n = 1), la limite de détection pour les bactéries viables et les spores (1,70 log10 CFU/g) n’a pas été dépassée. L’analyse du génome entier de 96 isolats a révélé la présence de 12 genres bactériens différents, parmi lesquels Bacillus spp était majoritaire. Lien

Étude

États-Unis, Salmonella Infantis, viandes de poulet

Une étude a évalué l’incidence des salmonelloses et la prévalence de Salmonella Infantis dans la viande de poulet aux États-Unis, entre 1996 et 2019. Le nombre de cas de salmonellose à S. Infantis a augmenté significativement à partir de 2011 alors que l’augmentation de la prévalence de cet agent pathogène dans la viande de poulet n’a été détectée qu’à partir de 2015. L’augmentation de la consommation de viande de poulet au cours de cette période a probablement contribué à l’augmentation de l’incidence des infections à S. Infantis mais d’autres voies de transmission comme l’eau de boisson ou le contact entre personnes, avec les animaux ou l’environnement ne sont pas à écarter. Lien

Étude

Égypte, Enterococcus spp., poissons et crustacés

Une étude a été réalisée pour caractériser les Enterococcus spp. isolés de 165 échantillons de poissons et crustacés collectés en 2023 dans des supermarchés en Égypte. La prévalence la plus élevée d’Enterococcus spp. a été mesurée chez le tilapia du Nil (34/54 ; 63 %), suivi des crevettes (14/54 ; 26 %) et du poisson Argyrosomus regius (6/54 ; 11 %). La prévalence la plus élevée des espèces E. faecalis et E. faecium a également été mesurée chez le tilapia du Nil. L’analyse de la résistance aux antibiotiques de 54 isolats a révélé un nombre élevé de souches d’Enterococcus spp. résistantes à la vancomycine (37 %) ou au linézolide (20 %). Lien

Avis

Europe, parasites, produits de la pêche

L’Efsa a réévalué les risques liés aux parasites dans les produits de la pêche, le dernier avis datant de 2010. Les données de surveillance publiées depuis 2010 ont notamment montré que les espèces Anisakis pegreffii, A. simplex et Cryptocotyle lingua peuvent être retrouvées chez certaines espèces de poissons élevés en cages ouvertes dans différents milieux aquatiques. Les poissons élevés en aquaculture avec des systèmes de contrôle des eaux et des aliments traités thermiquement semblent exempts de ces parasites zoonotiques. Lien Depuis 2010, les méthodes de détection ont évolué, et les méthodes basées sur la presse/UV et la digestion artificielle des tissus musculaires ont été normées (ISO ISO 23036-2:2021). Lien

Évènement

France, datura, farines de sarrasin

L’ARS de la région Bretagne a publié le 27 avril 2024 un communiqué de presse signalant des cas d’intoxications alimentaires mettant en cause la présence de datura dans des farines de sarrasin issues de l’agriculture biologique, achetées dans quatre départements bretons. Ces produits ont fait l’objet de mesures de rappels par le fabricant à la même date. Lien Au 3 mai, 49 cas étaient comptabilisés dont deux hospitalisations. Lien

Étude

Europe, colorant Sudan, huiles de palme

Une étude a analysé les notifications du RASFF entre 2004 et 2022 concernant la présence frauduleuse de colorants Sudan dans l’huile de palme. Ces colorants sont interdits en tant qu’additif alimentaire en Europe depuis 1995 (directive 94/36/CE remplacée par le Règlement n° 1333/2008/CE Lien ). Au total, 212 notifications ont été enregistrées, dont 96 informations, 74 alertes et 42 rejets aux frontières. Les pays d’Afrique ont fait l’objet du plus grand nombre de signalements (171/212, 81 %), le Ghana a été le principal pays notifié entre 2012 et 2022, avec des concentrations pouvant atteindre 619 µg/kg pour le Sudan IV. Une baisse significative du nombre de notifications a été observée depuis 2006. Parmi les différentes classes de colorant, le Sudan IV a été le plus souvent notifié dans l’huile en raison de sa liposolubilité. Lien

Étude

États-Unis, phtalates, aliments ultra-transformés

Une étude a été menée afin d’évaluer l’association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’exposition aux phtalates de 1 031 femmes enceintes aux États-Unis. Une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés de 10 % a été associée à une augmentation de 13,1 % (3,4 % à 22,9 %) de la concentration urinaire en cinq métabolites (SDEHP) de phtalates. L’augmentation d’une déviation standard de la consommation de hamburgers, frites, sodas et de gâteaux a été respectivement associée à une hausse en phtalates de 10,5 % (4,2 % - 17,1 %), 9,2 % (2,6 % - 16,2 %), 7,4 % (1,4 % - 13,6 %) et 6,0 % (0,0 % - 12,4 %). A l’inverse une alimentation plus riche en légumes, fruits, yogourts, poissons et noix s’est traduite par une réduction des phtalates dans les urines. Lien

Étude

Chine, POP, aliments d’origine animale

La présence de polluants aromatiques a été étudiée dans les aliments d’origine animale commercialisés dans le sud de la Chine. Au total 138 échantillons ont été collectés entre octobre 2019 et janvier 2020. Les PBDE et les PCB présentaient des concentrations plus élevées que les dioxines et furanes chlorés (PCDD/F) et bromés (PBDD/F) dans ces matrices alimentaires. Le poisson présentait les concentrations moyennes en PCDD/F et PCB pondérées en équivalents toxiques les plus élevées, suivis du poulet et de l’œuf. Le canard suivi du poisson et du bœuf étaient les aliments avec les niveaux de contamination en PBDE les plus élevés. Lien

Bilan

Europe, pesticides, aliments

L’Efsa a publié le rapport annuel de 2022 sur les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires sur le marché européen. Douze types de produits alimentaires ont fait l’objet de contrôles, parmi eux, les pommes, les fraises, les pêches, le vin, les laitues, les choux pommés, les tomates, les épinards, les grains d’avoine, les grains d’orge, le lait de vache et la graisse de porc. Au total, 11 727 échantillons ont été analysés, les LMR ont été dépassées dans 192 échantillons (1,6 %), dont 100 échantillons (0,9 %) ont été conclus non conformes en tenant compte de l’incertitude de mesure. En moyenne, 66,7 % des échantillons analysés provenaient du pays contrôlé, 22,0 % d’un autre pays européen, 7,7 % de pays tiers et 3,6 % d’origine inconnue. Lien