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BuSCA n°96 - 21 septembre 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Il relaie notamment une étude rétrospective des cas de botulisme d’origine alimentaire survenus au Canada sur une période de 15 ans, qui met en perspective l’actualité sanitaire française. Bonne lecture !
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Évènement
France, Clostridium botulinum, sardines en bocaux
En France, au 14 septembre 2023, quinze cas de botulisme dont dix hospitalisations et un décès ont été signalés. Ces personnes ont fréquenté le même restaurant entre le 4 et le 10 septembre. Les aliments impliqués sont des sardines à l’huile en bocaux préparés artisanalement. Le botulisme de type B a pu être confirmé chez plusieurs cas par le CNR et la bactérie en cause, Clostridium botulinum, a été retrouvée dans les aliments. Lien
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Étude
Espagne, microsporidies, poissons
Les microsporidies sont des champignons principalement transmis par l’eau et les aliments. Dans une étude, les microsporidies pathogènes pour l’Homme ont été recherchées chez différentes espèces de poissons d’élevage (n = 138) et sauvages (n = 113) pêchés sur la côte méditerranéenne à l’est de l’Espagne, entre juillet 2020 et octobre 2021. Les espèces appartenant à la famille des Enterocytozoonidae ont été détectées dans 2,9 % des poissons d’élevage et 18,6 % des poissons sauvages. Plus spécifiquement, les espèces Encephalitozoon intestinalis ou E. hellem ont été détectées dans 1,5 % des poissons d’élevage et 8,0 % des poissons sauvages. Lien
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Étude
Canada, Clostridium botulinum, aliments
Les résultats de la surveillance des cas de botulisme d’origine alimentaire survenus au Canada entre 2006 et 2021 ont été rapportés dans une étude ; 55 foyers responsables de 67 cas ont été enregistrés. L’incidence annuelle moyenne était de 0,01 cas pour 100 000 habitants. Dans la majorité des cas, la neurotoxine botulique de type E était en cause (52 %), suivi de la toxine de type A (24 %). Les aliments commerciaux vendus au détail ont été à l’origine de quatre foyers ; parmi ces aliments figurent le jus de carotte, le poisson et le bœuf haché. Les aliments préparés à la maison ont été à l’origine de deux foyers. Lien
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Étude
France, dioxyde de titane, surveillance
Le E171 est un additif alimentaire constitué de particules de dioxyde de titane (TiO2). La mise sur le marché des denrées contenant du E171 a été suspendue en France depuis 2020 et l’utilisation de cet additif n’est plus autorisé dans l’UE depuis 2022. Une étude dresse le bilan de la surveillance du E171 dans les denrées alimentaires disponibles sur le marché français entre 2018 et 2022. La présence de E171 a été confirmée dans 152 échantillons parmi les 352 collectés par les autorités. Suite aux évolutions réglementaires, le pourcentage de denrées contrôlées contenant du E171 a chuté, passant de 68 % en 2018 à 17 % en 2021. Cependant, les résultats de la campagne de 2022, pour laquelle l’échantillonnage aux postes frontaliers a été renforcé, appellent à plus de vigilance envers les produits d’importation : 56 % d’échantillons non conformes ont été identifiés, dont 63 % provenaient d’un pays tiers et 20 % d’un pays membre autre que la France. Lien
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Étude
Pays-Bas, dioxines, filière porcine
En 2004, des aliments pour porcs, contaminés par des dioxines, avaient engendré une crise sanitaire avec des répercutions sur l’ensemble de la filière porcine aux Pays-Bas. En prenant les Pays-Bas comme exemple, une étude a modélisé l’impact de différentes stratégies de contrôle sur le rétablissement de la filière porcine, après une crise fictive. Les auteurs ont comparé l’impact de différentes stratégies sur le nombre de produits non conformes sur le marché et le coût engendré par les mesures de contrôle. Les stratégies les plus efficaces impliquaient un contrôle des dioxines à différents maillons, notamment au niveau des usines d’alimentation animale et des producteurs de graisse de porc. Lien
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Étude
Australie, substances issues des MCDA, alimentation infantile
Une étude en Australie s’est intéressée aux substances susceptibles de migrer à partir d’emballages « multi-couches » utilisés pour l’alimentation infantile en sachets. Ces emballages souples sont généralement constitués d’une couche interne de plastique recouverte d’une couche de matériau protecteur. Des tests de migration effectués sur 79 de ces emballages ont mis en évidence la présence de bisphénol A dans 33 % des échantillons. Les bisphénols S, F et AF étaient détectés dans moins de 10 % des échantillons. Des approches non ciblées ont par ailleurs conduit à l’identification de 23 substances non intentionnellement ajoutées (NIAS), dont certaines documentées pour la première fois dans ce type d’emballages, d’après les auteurs. Lien
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Étude
Chine, carbendazime, denrées d’origine végétale
Le carbendazime est un fongicide actuellement interdit dans l’UE. Une étude en Chine documente la contamination des denrées d’origine végétale par le carbendazime, en s’appuyant sur les résultats de la surveillance officielle menée entre 2010 et 2020. Au cours de cette période, plus de 100 000 échantillons de denrées d’origine végétale ont été collectées dans des fermes et magasins de vente au détail. Des dépassements des LMR européennes ont été observés dans 0,48 % des légumes, 0,44 % des céréales, 0,20 % des fruits et 0,03 % des champignons mais aucun des thés prélevés. Les grenades étaient les produits les plus fréquemment contaminés à des niveaux supérieurs à la LMR (13 %). Une diminution progressive des concentrations de carbendazime dans les denrées végétales a été constatée depuis 2015, date de mise en place d’un plan d’action national visant à réduire l’usage des pesticides. Lien
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Avis
Europe, hydrocarbures d’huiles minérales, alimentation humaine
L’Efsa actualise son avis relatif au risque pour la santé humaine lié aux hydrocarbures saturés et aromatiques d’huiles minérales (MOSH et MOAH) présents dans les aliments. Sur la base des données nouvellement transmises à l’agence européenne, les huiles végétales présentaient les concentrations en MOSH et MOAH les plus élevées. De manière générale, les concentrations en MOSH se sont avérées plus faibles que celles rapportées dans le précédent avis de 2012. L’Efsa a écarté le risque pour la santé humaine lié aux MOSH, au regard des niveaux actuels d’exposition. En revanche, des préoccupations sanitaires ont été soulevées concernant l’exposition alimentaire des nourrissons et enfants en bas-âge aux MOAH. Les conclusions demeurent limitées par un manque d’informations toxicologiques. Lien
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Bilan
Canada, HAP, alimentation humaine
Les autorités canadiennes ont publié le bilan de la surveillance des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans l’alimentation humaine entre 2019 et 2020. Les résultats indiquaient des niveaux quantifiables de HAP dans 61 % des échantillons parmi les 296 collectés. Les concentrations moyennes, exprimées en équivalent toxique, dans les noix et beurres de noix (0,17 ppb) et huiles (0,24 ppb), étaient similaires à celles des années précédentes. Elles s’élevaient à 0,12 ppb pour les préparations infantiles. Contrairement aux années précédentes, aucun HAP n’a été détecté dans les préparations pour nourrissons à base de soja. Actuellement, le Canada ne fixe aucune teneur maximale pour les HAP dans les denrées alimentaires, à l’exception des huiles de grignons d’olive. Les quatre échantillons analysés étaient conformes aux dispositions réglementaires. Lien
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