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BuSCA n°52 - 19 novembre 2021
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Éditorial
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La sélection que vous propose le comité de rédaction illustre la diversité des contaminants biologiques et chimiques pour lesquels la surveillance sanitaire pourrait être à renforcer sous l'effet du changement climatique, comme le suggère une étude rapportée dans ce BuSCA.
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Évènement
Danemark, Salmonella Enteritidis, œufs
Entre le 15 septembre et le 29 octobre 2021, 18 cas d’infection à Salmonella Enteritidis liés à la consommation d’œufs ont été déclarés au Danemark. Neuf personnes ont été hospitalisées. Des lots d’œufs ont fait l’objet de rappels le 30 octobre. Lien
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Évènement
USA, Salmonella enterica, salami
Aux USA, 31 cas d’infection par Salmonella enterica sérotype I 4,[5],12:i:-, survenus entre le 18 septembre et le 18 octobre, ont été liés à la consommation de bâtonnets de salami. Six personnes ont été hospitalisées, aucun décès n’a été signalé. Les produits ont fait l’objet de rappels le 10 novembre. Lien
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Étude
Europe, dangers biologiques, aliments
Une revue de la littérature a établi une liste de 12 agents pathogènes impliqués dans les épidémies d’origine alimentaire survenues dans les établissements de santé de 16 pays de l’OCDE, entre 2001 et 2019. Les salmonelles, les norovirus, C. perfringens et Listeria monocytogenes ont été responsables de la majorité de ces épidémies, et dans une moindre mesure K. pneumoniae, C. freundii, Cyclospora cayetanesis et B. capitatus. Les principales catégories d’aliments associées à ces épidémies étaient les aliments d’origine animale, les aliments composites (e.g. sandwichs) et les fruits et légumes. Lien
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Étude
Europe, dangers biologiques, aliments
Une étude récemment publiée reprend les informations des rapports européens annuels de l’Efsa-ECDC de 2015 à 2019 concernant les zoonoses d’origine alimentaire. Durant cette période, le nombre de cas humains associés à des épidémies d’origine alimentaire n’a pas significativement varié. Les campylobactérioses et salmonelloses étaient les zoonoses les plus fréquentes en Europe. Cependant, le plus grand nombre de décès concernait la listériose. Les auteurs estiment que la surveillance du microbiote des environnements industriels de production pourrait être un outil précieux pour améliorer l’évaluation de la qualité sanitaire des productions. Lien
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Étude
Suisse, virus de l’hépatite E, porc et sanglier
Une étude en Suisse a mis en évidence un taux de prévalence de 0,3 % de virus de l’hépatite E (VHE) détecté par RT-PCR chez les porcs domestiques, en 2018. Contrairement à cette prévalence faible de l'ARN détecté, les anticorps spécifiques au VHE ont été trouvés dans 59,4 % des échantillons. Chez les sangliers une prévalence de 5,8 % a été estimée pour l’ARN du virus et 12,2 % pour les anticorps. L’analyse génétique des souches virales a clairement mis en évidence un cluster spécifique à la Suisse au sein du sous-type HEV-3h chez les porcs, les produits carnés et les sangliers. Lien
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Étude
Thaïlande, Grimontia hollisae, fruits de mer
Trois-cent-soixante-huit cas d’intoxication alimentaire ont été signalés le 1er décembre 2020 en Thaïlande. L’enquête récemment publiée révèle que l’aliment mis en cause était de la salade de fruits de mer. Grimontia hollisae provoque une maladie similaire à Vibrio parahaemolyticus, mais demeure généralement indétectable en laboratoire avec des tests de routine. Il pourrait être l'agent pathogène à l'origine de cette épidémie. Lien Vibrio hollisae a été décrit pour la première fois en 1982 et a été reclassé en 2003 dans un nouveau genre sous le nom de Grimontia hollisae. Le premier cas de bactériémie à G. hollisae en région méditerranéenne a été déclaré en 2007. Lien
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Étude
Monde, protozoaires, fruits et légumes
Une revue de la littérature estime la prévalence mondiale des protozoaires majoritaires à 11 % dans les légumes (Cryptosporidium) et à 9 % dans les fruits ( Entamoeba histolytica ). Une prévalence plus élevée a été observée dans les fruits non lavés. Un climat humide et tempéré est favorable au développement et à la survie des protozoaires dans l'eau et l'environnement. Lien
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Dangers biologiques et chimiques
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Étude
Monde, changement climatique, dangers biologiques et chimiques
Le changement climatique est identifié comme un facteur potentiel d'augmentation de la contamination biologique et chimique de l’eau et des aliments. Ainsi, des épidémies causées par des agents pathogènes persistants dans l'environnement (e.g. Mycobacterium avium), résistants à l’augmentation de la température et aux modifications de pH (e.g. Salmonella Lien ) ou ayant une faible dose infectieuse (e.g. Shigella, STEC, virus entériques, protozoaires, parasites) pourraient être plus fréquentes à l’avenir. Le changement climatique pourrait également favoriser la croissance de microalgues nuisibles et de biotoxines conduisant à des intoxications humaines suite à la consommation de produits de la mer. La contamination des aliments par les mycotoxines pourrait être également intensifiée. Lien
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Étude
France, pesticides, poissons
D’après une étude menée sur des poissons pêchés en 2019 dans un vivier du nord-est de la France situé en tête d’un bassin versant, le benzamide, l'isoproturon-monodesméthyl, le prosulfocarbe et le tébuconazole ont été retrouvés dans les poissons (corps entier et filets) parmi les 40 pesticides et résidus recherchés. Au contraire, un grand nombre de pesticides et résidus ont été détectés dans l’eau et les sédiments. Une accumulation significative du prosulfocarbe est observée dans les poissons entre le moment de leur introduction dans le vivier et leur pêche huit mois plus tard, probablement par le biais de la contamination des sédiments. L’étude pointe la nécessité d’investiguer davantage les produits de transformation dans ce type de compartiment pour prioriser les substances à surveiller. Lien
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Étude
Espagne et France, toxines paralysantes des coquillages, moules
Une étude compile pour la première fois les données d’occurrence des toxines paralysantes dans les moules pêchées entre la Galice (Espagne) et le bassin d’Arcachon (France). Entre 2002 et 2019, 12 des 2118 échantillons analysés se sont révélés contaminés et trois dépassaient la limite réglementaire (800 µg STXdiHCl eq/kg). Lien
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Étude
USA, plastifiants, restauration rapide
Une étude aux Etats-Unis a évalué la contamination par sept ortho-phtalates et trois plastifiants de substitution de 64 échantillons d’aliments prêts à consommer (pizzas, nuggets, hamburgers, burritos). Des phtalates (di-n-butylphtalate [DnBP] et di (2-éthylhexyl)phthalate [DEHP]) qui font l’objet en Europe de restriction dans les matériaux au contact des aliments (Règlement UE n°10/2011) ont été identifiés dans respectivement 81 % et 70 % des échantillons. D’autres plastifiants sont progressivement utilisés en remplacement. Cette étude met ainsi en évidence pour la première fois une contamination par le di(2-éthylhexyl) téréphthalate (ou DEHT) à des concentrations dans les hamburgers et les burritos correspondant à 60 et 300 fois respectivement celles du DEHP (2200 et 6000 µg/kg versus 36 et 23 µg/kg). Des concentrations importantes sont également retrouvées dans les gants utilisés pour la préparation de ces aliments. Lien
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Avis
France, histamine, aliments
L’Anses a mis à jour la fiche de description de danger transmissible par les aliments relative à l’histamine. Entre 2008 et 2019, il y a eu en moyenne 67 cas confirmés par an d’intoxications histaminiques, ce qui représente la première cause de toxi-infections alimentaires liées à la consommation de poissons en France. Lien
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Étude
Royaume-Uni, contamination radioactive, aliments
Le rapport RIFE (Radioactivity in Food and Environment) pour 2020, résultant de la collaboration de plusieurs agences sanitaires britanniques, est paru. Il montre qu’au Royaume-Uni, l’exposition annuelle aux rayonnements ionisants par l’alimentation et l’environnement est bien inférieure à la limite réglementaire de 1 mSv/an. Les concentrations moyennes de césium-137, de plutonium-239 et 240 et d'américium-241 dans les homards d’une part et de césium-137 dans les bigorneaux d’autre part étaient les plus basses rapportées ces dernières années. Le niveau de contamination a également diminué dans les poissons pêchés entre 2016 et 2020. Ceci fait suite à une réduction des déchets radioactifs rejetés. Lien
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