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BuSCA n°118 - 6 septembre 2024
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Évènement
France, Salmonella, fromages
En France, 72 cas de salmonellose ont été signalés entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'août 2024. La plupart des cas étaient bénins. La consommation de fromages fermiers au lait cru de vache fabriqués dans le Cantal serait à l’origine de ces cas. Lien Des mesures de retrait et de rappel ont été mises en place. Lien
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Évènement
États-Unis, Salmonella, concombres
Aux États-Unis, une épidémie de salmonellose causée par des concombres contaminés a été clôturée. Un total de 551 cas ont été signalés dans 34 États entre le 5 juin et 24 août 2024, aucun décès n’a été signalé. Parmi les malades, 269 personnes ont été infectées par une souche de Salmonella Braenderup et 282 par une souche de Salmonella Africana. Lien
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Étude
Monténégro, Listeria monocytogenes, aliments
Au Monténégro, une recherche a été menée pour identifier les principales sources de contamination par Listeria monocytogenes dans la chaîne alimentaire. A partir de 22 593 échantillons environnementaux ou alimentaires collectés dans le cadre d’une surveillance nationale entre 2014 et 2024, 160 souches de Listeria monocytogenes ont été isolées et caractérisées par WGS (taux de prévalence = 0,7 %). Les séquence-types (ST) majoritaires étaient ST8 (n = 29), ST9 (n = 31), ST121 (n = 19) et ST155 (n = 20). Ces ST n’étaient pas spécifiques d’un type de produit alimentaire ; ST8 a été détecté dans des usines de transformation de viande ou de produits laitiers et ST121 était plus fréquent dans les usines de viande. Lien
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Étude
Chine, Vibrio parahaemolyticus, écrevisses
Une étude visant à déterminer le taux de contamination par Vibrio parahaemolyticus d’écrevisses collectées dans des élevages ou des points de vente a été réalisée en Chine entre mai et septembre 2024. A partir des écrevisses entières, le taux de détection était respectivement de 34/37 au niveau des marchés de gros, de 34/38 dans les points de vente au détail et de 13/30 en élevage. Les bactéries étaient principalement localisées à la surface des écrevisses. Lien
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Étude
Monde, Staphylococcus spp., aliments
Une revue systématique visant à déterminer la prévalence mondiale des entérotoxines de Staphylocoques spp (SE) dans les aliments au cours des 20 dernières années a été réalisée. Au total, 38 articles ont été inclus dans la méta-analyse. La Turquie, l’Italie, le Japon et l’Iran étaient majoritairement représentés parmi les pays impactés. La prévalence était de 15,38 % (6,00 - 27,34) dans les produits laitiers, 1,78 % (0,0 - 16,7) dans la viande et de 27,11 % (0,24 - 67,53) dans les autres types d’aliments, principalement les aliments en mélange ou prêts-à-consommer. Lien
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Avis
États-Unis, STEC, méthodes
Le service d’inspection et de sécurité alimentaire américain (FSIS) a évalué des méthodes de dépistage rapide des STEC. La technologie GENE-UP®, basée sur la détection de marqueurs génétiques de virulence, a été préconisée et sera adoptée pour détecter les STEC à partir d’échantillons enrichis à compter du 16 septembre 2024. Lien
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Étude
France, allergies, lupin
Dans un article, le Réseau Allergo-Vigilance® alerte sur les risques d’allergie liés à la consommation de lupin. Parmi les 2 708 cas d’anaphylaxie d’origine alimentaire signalés entre 2002 et 2020, 62 (2,3 %) étaient associés à la consommation de cette légumineuse. Ces chiffres sont plus élevés que ceux observés en Europe où le lupin est impliqué dans environ 0,8 % des cas d’anaphylaxie sur la même période. Dans près de la moitié des cas, des biscuits (19/62) ou des pâtisseries (18/62) pré-emballés étaient en cause. Lien
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Étude
Mer Adriatique, PFAS, crabes
Une étude a recherché la présence de 26 PFAS dans 113 échantillons de crabes bleus (Callinectes sapidus) provenant de la mer Adriatique, acheminés et collectés au marché de gros à Milan. Les PFAS les plus fréquemment détectés étaient PFHpA, PFHxS, PFOA, PFNA, PFOS, PFUnDA, PFDoDA, PFTrDA, PFHpS et PFBA. La concentration moyenne totale des 26 PFAS analysés variait entre 0,65 et 2,61 ng/g de poids frais. Des dépassements des limites réglementaires fixées par l’UE ont été observés pour le PFOA, le PFNA et le PFHxS dans trois échantillons. Lien
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Étude
Chine, éléments traces, piments séchés
Une étude visant à rechercher la présence d’éléments traces dans les piments a été réalisée en Chine dans neuf zones de production proches de sites industriels ou miniers. Au total, 130 échantillons de piments ont été collectés et analysés. Les résultats ont montré que le chrome (0,954 ± 0,301 mg/kg) et le plomb (0,895 ± 0,266 mg/kg) présentaient les concentrations les plus élevées, suivis de l'arsenic (0,329 ± 0,093 mg/kg) et du cadmium (0,063 ± 0,017 mg/kg). Des dépassements des limites réglementaires établies par la Chine pour ces éléments ont été observés dans 11 % des échantillons. Lien
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Étude
Chine, PFAS, végétaux
Une évaluation de la contamination par les PFAS a été réalisée dans les serres maraîchères de l’entreprise chinoise Shouguang. Des échantillons de film plastique des serres (n = 46), d’eau d’irrigation (n = 20), du sol (n = 40), de l’air (n = 18) et des cultures (n = 20) ont été collectés. La concentration moyenne en PFAS dans les pellicules plastiques était de 12,2 µg/kg, de 9,14 ng/L dans les eaux d’irrigation et de 8,56 µg/kg dans les légumes, avec des niveaux plus élevés observés dans le sol et les végétaux situés en bordure de la serre, comparés aux échantillons prélevés au coeur de la serre. Les PFAS les plus fréquemment détectés dans les légumes étaient les PFAS avec moins de 10 atomes de carbone, notamment PFBA, PFPeA, PFHxA, PFHpA et le PFOA, avec des concentrations pouvant atteindre 11,4 µg/kg pour le PFBA. Lien
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Étude
Monde, PFAS, poissons
Une méta-analyse des concentrations en PFAS chez les carpes et les tilapias a été réalisée au niveau mondial. Au total, 57 documents ont été analysés. La concentration moyenne de la somme des PFAS (entre 10 et 15 PFAS selon les études) dans les filets de carpe était de 47,17 µg/kg en Chine, 29,5 µg/kg en Afrique du Sud, 17,27 µg/kg aux États-Unis et 0,01 µg/kg en Australie. Dans les tilapias, elle était de 193,45 µg/kg en Chine et plus faible dans les autres pays tels que l’Éthiopie (0,98 µg/kg), le Costa-Rica (0,62 µg/kg), le Vietnam (0,50 µg/kg) et les États-Unis (0,20 µg/kg). Les résultats observés en Chine dans les tilapias sont probablement influencés par une étude menée dans un contexte connu de pollution et rapportant des valeurs très élevées. Lien
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Étude
Monde, aflatoxine M1, produits laitiers
La présence d’aflatoxine M1 (AFM1) dans le lait et les produits laitiers provenant des pays bordant la mer Méditerranée a été étudiée par une méta-analyse de la littérature parue au cours de ces 20 dernières années. L’analyse de 123 études a mis en évidence la présence d’AFM1 dans 40 % des échantillons ciblés. L’occurrence la plus élevée était de 61 % dans des laits de chamelle suivi des laits de chèvre (50 %). Le taux de détection le plus élevé a été observé dans les fromages, suivis du beurre, des desserts lactés et des crèmes glacées. Parmi ces échantillons, la mozzarella présentait les concentrations les plus élevées dépassant les limites réglementaires fixées par l’UE. Pour le lait, le taux de dépassement était le plus élevé en Serbie (37,7 %), suivi de l’Égypte (35,2 %) ; a contrario, aucun échantillon provenant de Libye, de France et d’Espagne ne dépassait les limites réglementaires. Lien
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Étude
Monde, aflatoxines, viandes
Une étude a évalué les niveaux de contamination des viandes, produits carnés et des abats par les aflatoxines (AFB1, AFG1, AFM1, AFB2, ATM2, AFG2 et AFT), en se basant sur une méta-analyse des données issues de 56 publications scientifiques internationales parues entre 1990 et 2023. Une augmentation significative de la prévalence des aflatoxines totales dans ces produits a été observée depuis 1990 ; elle a atteint 31 % (28 - 35) en 2023. La prévalence la plus élevée a été observée pour la viande ovine (92 % : 65 à 99 %) suivie des mélanges de viandes de différentes espèces d’animaux (91 % : 62 à 98 %). Le foie de mouton (d’Égypte) présentait la plus forte concentration d’aflatoxines (253 µg/kg), suivi de la viande ovine (195 µg/kg). Parmi les aflatoxines, AFG1 était la plus fréquente. Lien
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Avis
Europe, risques chimiques émergents, alimentation humaine et animale
Les travaux de l'Efsa sur les risques chimiques émergents dans la chaîne alimentaire réalisés entre 2020 et 2023 ont été synthétisés dans un rapport. Les réseaux d'experts ont notamment identifié le surdosage de vitamine D dans les compléments alimentaires et la présence de brevetoxines dans les coquillages comme risques émergents en France. Divers travaux ont mis en évidence différents facteurs de risque émergents tels que le changement climatique, l'économie bleue et l'économie circulaire. Les recommandations pour améliorer la gestion de ces risques étaient notamment de renforcer la gestion des risques transfrontaliers, d’adopter une vision plus systémique de la chaîne alimentaire, de renforcer les flux d’informations entre les évaluateurs et les gestionnaires de ces risques. Lien
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