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BuSCA n°79 - 6 janvier 2023
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Éditorial
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Avec ce premier bulletin de l’année 2023, le comité éditorial du BuSCA vous présente ses meilleurs vœux !
Voici l’actualité des trois dernières semaines dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments.
Bonne lecture !
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Évènement
Royaume-uni, Listeria monocytogenes, truites fumées
Au Royaume-uni, neuf cas de listériose ont été déclarés depuis janvier 2022. L’enquête épidémiologique en cours a mis en cause la consommation de truite fumée. Ces produits ont fait l’objet de rappels. Lien
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Évènement
USA, Salmonella, graines de luzerne germées
Aux USA, au 13 décembre, 15 cas de salmonellose ont été déclarés dans trois États. L’enquête est en cours ; les personnes interrogées ont déclaré avoir mangé des graines de luzerne germées. Ce produit a fait l’objet de rappels. Lien
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Suivi
Danemark, Listeria monocytogenes, croquettes de poisson
Les autorités sanitaires danoises poursuivent leurs investigations sur l’épidémie de listériose liée à la consommation de croquettes de poissons (BuSCA n°76). Quatre nouveaux cas ont été déclarés. La source de contamination a été confirmée. Les souches isolées des patients appartenaient au même « sequence type » ST7. Lien
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Suivi
USA, Salmonella, poissons crus
Selon le CDC, l’épidémie de salmonellose aux États-Unis liée à la consommation de poisson cru (BuSCA n°75) a été clôturée au 14 décembre 2022. Au total, 39 cas ont été déclarés dans quatre États dont 15 hospitalisations. La souche épidémique a été retrouvée dans l’environnement de production. Les produits rappelés le 20 octobre 2022 comprenaient du saumon ainsi que du flétan, du bar du Chili, du thon et de l'espadon. Lien
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Étude
Italie, Vibrio, produits de la mer
Une étude sur l’occurrence de Vibrio spp. dans des produits de la mer collectés en Italie entre 2015 et 2019 a été réalisée. Parmi les 603 échantillons analysés, 165 (27,4 %) étaient contaminés par Vibrio spp. La prévalence de Vibrio spp. était significativement plus élevée dans les huîtres que dans les poissons et les céphalopodes. L’espèce majoritairement détectée était V. alginolyticus (105/165 isolats), suivie de V. parahaemolyticus (43/165), V. cholerae (12/165) et V. vulnificus (5/165). L’ampicilline et la gentamicine sont les antibiotiques classiquement utilisés contre les infections à Vibrio spp. Dans cette étude, 14 % (6/43) des souches de V. parahaemolyticus étaient résistantes à la tétracycline et 22 % (12/105) des V. alginolyticus étaient résistants à la gentamicine. Lien
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Étude
Chine, Arcobacter, aliments
Une étude sur la prévalence d’Arcobacter dans la viande, la laitue et les fruits de mer prélevés en Chine, a été réalisée en 2019 dans la province du Shenzhen. La prévalence la plus élevée a été mesurée dans la viande de poulet (56/69), suivie des fruits de mer (14/27), de la viande de porc (13/30), de la viande de bœuf (11/30) et de la laitue (11/31). Les espèces d’Arcobacter les plus fréquentes était A. butzleri et A. cryaerophilus ; une proportion non négligeable était résistante à différents antibiotiques, dont la tétracycline, qui fait partie des antibiotiques de choix pour traiter les gastro-entérites dues à cet agent pathogène. Lien Lien
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Bilan
France, Campylobacter, infections humaines
Le bilan annuel des données de surveillance des infections à Campylobacter a été publié par SpF. Cette surveillance repose sur le CNR des Campylobacters et des Hélicobacters et la déclaration obligatoire des TIAC. En 2021, les données confirment la prédominance de C. jejuni et un pic d’infections pendant la période estivale. Le premier type d’aliment incriminé ou suspecté comme source de contamination reste la viande de volaille crue, insuffisamment cuite ou à l’origine d’un transfert de contamination à d’autres aliments consommés crus. Lien
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Étude
Italie, tétrodotoxine, moules
La présence de tétrodotoxine (TTX), une toxine paralysante historiquement associée à la consommation de poisson fugu, est signalée depuis quelques années dans des coquillages en Europe. Des chercheurs ont rapporté des teneurs en TTX supérieures au seuil de quantification dans près de 23 % (32/138) des moules collectées en 2020 et 2021 sur la côte Adriatique, avec les teneurs maximales mesurées au cours du mois de juin. En outre, six échantillons présentaient des teneurs comprises entre 47 et 64 µg/kg, supérieures au seuil indicatif de 44 µg/kg proposé par l’Efsa. La présence de la bactérie Vibrio alginolyticus dans plusieurs échantillons de moules ainsi que dans leur environnement ouvrirait une piste d’investigation quant à l’origine de cette toxine dans les mollusques. Lien
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Étude
Pologne, résidus de pesticides, aliments d’origine végétale
Afin d’identifier des couples matrices/pesticides qui pourraient présenter un risque pour la santé des consommateurs européens, une équipe de recherche s’est appuyée sur des données obtenues au cours des contrôles officiels des denrées végétales en Pologne (2017-2021). En utilisant le scénario le plus défavorable (forte consommation combinée aux plus hautes teneurs en pesticides observées), la consommation de roquette et choux de Bruxelles entraînait un dépassement chez les enfants de la dose de référence aigüe pour le chlorpyrifos et le flonicamide, respectivement. Lien
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Étude
Pologne, contaminants chimiques, pains de seigle
Dans une étude menée en Pologne, la présence d’acrylamide, de DON et de différents éléments traces a été analysée dans une cinquantaine d’échantillons de pains à base de farine de seigle. Les teneurs moyennes obtenues s’élevaient à 49,5 µg/kg pour le DON, 13,9 µg/kg pour le cadmium, 260,8 µg/kg pour le nickel et 4 054,0 µg/kg pour l’aluminium. Les niveaux d’exposition au DON, nickel et cadmium dépassaient les doses admissibles établies pour les enfants et/ou les nourrissons, tandis que la dose admissible fixée pour l’aluminium était dépassée pour l’ensemble de la population. Lien
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Étude
Europe, mycotoxines, blés
Une étude dresse un bilan de la contamination des blés en Europe par les mycotoxines de Fusarium à partir de données publiques (Efsa) et privées de surveillance. Sur une période de dix ans (2010 - 2019), le DON a été détecté dans 47 % des blés destinés à l’alimentation humaine et 64 % des blés fourragers, constituant ainsi la mycotoxine la plus fréquemment détectée en comparaison de la fumonisine, de la zéaralénone ou de la toxine T-2. Des analyses de tendance ont mis en évidence une augmentation des niveaux de contamination des blés fourragers par le DON dans le sud de l’Europe (France, Italie et Roumanie). Lien
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Étude
USA, PFAS, laits infantiles
Aux États-Unis, l’ATSDR fixe des valeurs maximales recommandées pour quatre substances perfluoroalkylées (PFOA, PFOS, PFHxS, PFNA) dans l’eau de boisson à destination des enfants. D’après une étude, la majorité des concentrations moyennes rapportées dans la littérature pour le PFOA, PFOS et PFNA dans les laits maternels dépasseraient ces seuils de recommandations fixés pour l’eau, quelle que soit la zone géographique concernée (Amérique, Afrique, Asie, Europe). Si les résultats sont similaires pour les laits infantiles, les auteurs soulignent cependant le faible nombre d’études disponibles à ce jour pour cette matrice (n = 4). Lien
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Étude
Monde, éléments-traces, concombres de mer
Une revue systématique de la littérature a rassemblé des données sur la présence de contaminants chimiques dans les concombres de mer et notamment les éléments-traces. Les teneurs les plus élevées ont été observées dans des échantillons provenant de la mer Adriatique pour le mercure (0,96 mg/kg), de la mer Jaune (Corée) pour le cadmium (0,89 mg/kg) et du golfe Persique pour le plomb (21,39 mg/kg). Bien que les concombres de mer soient des organismes filtreurs, susceptibles d’accumuler des toxines de microalgues, les auteurs n’ont recensé aucune étude à ce jour sur la présence de ces toxines dans les concombres de mer. Lien
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Bilan
Allemagne, nickel, étude de l’alimentation totale
En Allemagne, le BfR a livré les résultats d’analyse du nickel obtenus dans le cadre de l’étude de l’alimentation totale menée sur 356 aliments différents collectés entre 2016 et 2019. Les catégories « légumes, noix, oléagineux et épices » et « thé, café, cacao » présentaient les teneurs moyennes les plus élevées (1,6 et 1,5 mg/kg, respectivement). Le cacao en poudre (11,1 mg/kg), les noix de cajou (5,4 mg/kg) et les graines de tournesol (4,8 mg/kg) présentaient les plus fortes concentrations. Lien Le nickel n’est pas réglementé en Europe mais compte tenu des teneurs élevées retrouvées fréquemment dans les fèves de cacao et produits dérivés, l’AFSCA en Belgique recommande leur surveillance. Lien
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