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BuSCA n°97 - 5 octobre 2023
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Étude
Monde, contaminants microbiologiques, aliments d’origine végétale
La contamination microbiologique d’ingrédients d’origine végétale utilisés dans la fabrication de substituts de produits laitiers a été évaluée à partir de l’analyse de 88 échantillons. Les analyses portaient en particulier sur la flore totale et les bactéries sporulées dont B. cereus et Clostridum sporogenes. Parmi les bactéries anaérobies, les espèces Clostridum sporogenes et C. tepidum étaient prédominantes, elles ont été principalement isolées à partir d’échantillons de pois et d’amandes. Parmi la flore aérobie sporulée, les espèces Bacillus licheniformis et B. cereus étaient majoritaires, elles provenaient pour la plupart de pois et d’avoine. Lien
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Étude
Europe, Campylobacter, poulets de chair
Une analyse comparative de douze programmes européens de surveillance de Campylobacter dans la filière poulets de chair (dont la France) a été effectuée à partir des données recueillies dans le cadre du réseau européen RIBMINS (risk based meat inspection and integrated meat safety assucrance) financé par la Commission européenne (COST Action 18105). Il est à noter que si tous les pays ont mis en place la surveillance réglementaire, les pays d’Europe du nord (Danemark, Suède, Norvège, Islande, Finlande) ont également des plans de surveillance nationaux, qui diffèrent dans leurs modalités de mise en œuvre (critère microbiologique, stade de prélèvement, actions de suivi). Les données de contamination sur les échantillons de peau de cou à l’abattoir montrent que moins de 2 % des échantillons testés en Estonie, en Finlande, en Norvège et en Suède, dépassent la limite réglementaire de 1000 UFC/g (règlement UE 2073/2005). Lien
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Étude
Suisse, contaminants microbiologiques, aliments
Cette étude présente une analyse des notifications des maladies infectieuses d’origine alimentaire à déclaration obligatoire survenues en Suisse au cours des 15 dernières années. Entre 2007 et 2021, 200 épidémies ont été signalées comptabilisant 4 668 cas dont 303 hospitalisations et 18 décès. Les principaux agents pathogènes mis en cause étaient : Salmonella spp. (n = 25 foyers), Campylobacter spp. (n = 17), les norovirus (n = 16) et les staphylocoques à coagulase positive (n = 16). Les aliments majoritairement déclarés étaient les aliments composés (n = 27 foyers), le poisson et les produits dérivés (n = 17), le lait et les produits laitiers (n = 11) et la viande et des produits carnés (n = 11). Lien
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Étude
Chine, Staphylococcus, produits à base de riz et de farine
Staphylococcus argenteus a été impliquée dans de récentes épidémies d’origine alimentaire. Une étude visant à étudier la contamination de Staphylococcus dans 250 échantillons de produits à base de riz ou de farine a été effectuée en Chine. Les résultats ont montré une contamination par S. argenteus dans 5,0 % (9/182) des produits à base de riz et 2,9 % (2/68) des produits à base de farine. Le gène sey codant pour une entérotoxine a été retrouvé dans 81,8 % des isolats de S. argenteus et le gène fosB conférant la résistance à la fosfomycine dans 100 % des isolats. Lien Cette étude vient confirmer l’importance de considérer S. argenteus comme un agent pathogène émergent (BuSCA n°85). Lien
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Dangers chimiques et biologiques
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Étude
Europe, risques émergents, aliments
L’Efsa a publié son bilan d’activité 2021 sur l’évaluation des risques émergents. En 2021, 18 problématiques potentiellement émergentes ont été discutées et huit d’entre elles ont été classées comme risques émergents. Ceux associés à la chaîne alimentaire concernaient Escherichia albertii producteurs de shiga-toxines, les biotoxines marines (brévétoxines) dans les mollusques et la datura dans les végétaux. Lien
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Étude
Europe, dangers chimiques, aliments
Cette étude présente une analyse descriptive de 4728 notifications RASFF concernant les éléments traces métalliques (ETM) entre 2000 et 2022. Les notifications concernaient le mercure (36,6 %), particulièrement dans les poissons et les produits dérivés, suivi du cadmium (25,1 %) chez les céphalopodes et du plomb (14,1 %) dans les fruits et légumes. A partir de 2015, le nombre de déclarations a diminué considérablement. Le pays producteur le plus souvent concerné était la Chine. Lien Une seconde étude ciblant 388 notifications associées à du miel sur la période 2002 - 2022 a montré que 79,64 % d’entre elles concernaient les résidus de médicaments vétérinaires, suivie de notifications liées à des pratiques frauduleuses (5,15 %), la présence de corps étrangers (2,83 %) et de résidus de pesticides (2,58 %). Lien
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Étude
Monde, mycotoxines, aliments
Une revue systématique a analysé des données d’occurrence et de co-occurrence de 15 mycotoxines non réglementées dans les aliments, comme le nivalénol (NIV) les enniatines (ENN), la beauvericine (BEA) ou celles produites par le genre Alternaria (e.g. acide tenuazonique (TeA), éther méthylique d’alternariol (AME) ou l’alternariol (AOH)) sur la période 2018-2023. Les produits alimentaires les plus fréquemment contaminés par ces mycotoxines étaient les céréales et les produits à base de céréales. Les concentrations moyennes les plus élevées concernaient le TeA, le NIV et l’ENN de type B dans les céréales avec des valeurs de l’ordre de 103 µg/kg, avec une cooncentration maximale mesurée à 92 002 µg/kg pour la TeA dans le blé, en Argentine. A l’inverse, les racines ou les tubercules présentaient les plus faibles valeurs de contamination variant de 0,16 µg/kg pour ENN de type A1 à 2,58 µg/kg pour la BEA. Les auteurs soulignent la nécessité de prendre en compte les effets synergiques des mycotoxines dans d’évaluation des risques chimiques. Lien
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Étude
Norvège, polluants organiques persistants, poissons
Une étude a présenté les résultats d’analyse des polluants organiques persistants (POP) chez 15 espèces de poissons (8 400 échantillons) pêchés dans l’Atlantique Nord, entre 2005 et 2021. Les niveaux de contamination variaient selon les espèces et les zones géographiques. Les concentrations en POP augmentaient avec la teneur en matière grasse, atteignant un plateau lorsque la teneur en matière grasse était supérieure à 10 %. Les filets de flétans du Groenland présentaient les concentrations les plus élevées en dioxines totales (4,4*10-3 ng/g), en PCB de type dioxine ou « DL-PCB » (3,99 ng/g), en PCB non dioxine-like (17,3 ng/g) et en polybromodiphényléthers (1,03 ng/g). Des dépassements ont été observés pour la somme des dioxines, celle des DL-PCB et des PCB non dioxine-like dans les flétans noirs et les flétans de l’Atlantique. Lien
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Étude
Chine, hydrocarbures aromatiques polycycliques, thés
En Chine, une équipe a évalué la teneur en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) de 218 échantillons de cinq catégories de thé (fermenté, vert, noir, oolong et blanc) provenant de sept sites majeurs de production. Les concentrations médianes pour la somme des 16 HAP classés prioritaires par l’US EPA étaient : 189 ng/g pour le thé fermenté, 110 ng/g pour le thé oolong, 83,3 ng/g pour le thé vert, 49,7 ng/g pour le thé noir et 33,7 ng/g pour le thé blanc. Les auteurs ont attribué la contamination par les HAP principalement à la combustion de l’herbe, du bois et du charbon. Ces composés ne sont pas réglementés dans le thé en Europe. Lien
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Étude
Monde, phtalates, aliments
Une revue systématique a permis d’identifier dans différentes matrices alimentaires 19 types de phtalates dont 14 non autorisés au contact des aliments selon la législation européenne. Les concentrations maximales en phtalate di-(2-ethylhexyle) (DEHP), type le plus fréquemment retrouvé, étaient supérieures à la limite de migration spécifique (LMS) pour ce composé (1,5 mg/kg au moment de l’étude) dans le lait et les produits laitiers, les huiles et graisses, le poisson, les céréales, les condiments et les sauces, la viande et les fruits et légumes ; les valeurs les plus élevées atteignaient 15 mg/kg dans le lait et les produits laitiers et 10,1 mg/kg dans les huiles et les graisses. Dans les fruits et légumes, une concentration de 480 mg/kg de DiBP a été détectée dans la peau de pomme (poids frais). A noter que la LMS de plusieurs phtalates a été revue au 1er août 2023 par le Règlement (UE) n°2023/1442, le nouveau seuil établi pour la somme de quatre phtalates incluant le DEHP et le DiBP exprimée en équivalents DEHP a été établie à 0,6 mg/kg. La concentration la plus élevée en DMP (4,2 mg/kg) a été mesurée dans les sauces et condiments. Lien
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