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BuSCA n°101 - 8 décembre 2024
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Éditorial
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Le comité de rédaction du bulletin de veille sanitaire internationale de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) vous présente l’actualité de la quinzaine passée dans le domaine de la surveillance sanitaire des aliments. Bonne lecture !
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Évènement
Canada, Salmonella, melons
Entre le 15 octobre et le 1er décembre 2023, 129 cas de salmonellose, dont 44 hospitalisations, ont été déclarés dans six provinces du Canada. Les sérotypes des souches liées à cette épidémie étaient Salmonella Soahanina, Salmonella Sundsvall et Salmonella Oranienburg. D’après l’enquête en cours, la consommation de melon était en cause. Les produits incriminés ont fait l’objet de rappels. Lien
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Étude
Italie, Anisakis, poissons
Une étude a examiné la fréquence de détection du parasite Anisakis dans 836 rougets (Mullus barbatus) collectés au nord de l’Italie dans une zone de pêche commerciale, en mer de Ligurie, entre mars 2018 et mars 2020. La fréquence de détection d’Anisakis était estimée à 24 % et le nombre de larves identifiées par poisson variait de une à 11 avec une moyenne de 2,65. Toutes les larves appartenaient à l’espèce A. pegreffii. Une co-infection avec des larves du genre Hysterothylacium spp. a été observée dans 160 poissons, soit dans 78 % des poissons infectés par Anisakis. Lien
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Étude
Belgique, Listeria monocytogenes, aliments prêts-à-consommer
Une étude menée sur le marché belge en février-mars 2022 a exploré la présence de Listeria monocytogenes dans 150 échantillons de produits alimentaires à base de plantes prêts-à-consommer et pré-emballés : 51 sandwichs végétariens, 51 légumes-feuilles et 48 salades composées. L. monocytogenes n’a pas été détectée dans les légumes feuilles pré-emballés, toutefois un lot de sandwichs végétariens et six lots de salades composées étaient contaminés, avec une concentration inférieure ou égale à 10 UFC/g. Le potentiel de croissance de L. monocytogenes a été mesuré et six des neuf échantillons permettaient la croissance, d’après le seuil établi par l’UE (0,50 log10 UFC/g Lien ). Plus largement, ces produits ont fait l’objet de 30 notifications de contamination par L. monocytogenes, entre 2017 et 2022, au RASFF. Lien
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Étude
Monde, Listeria monocytogenes, porcs
Une étude a analysé les données disponibles de génotypage des souches de Listeria monocytogenes, à différentes étapes de la chaîne de production de viande de porc, dans différents pays. Les résultats ont montré que la fréquence de détection de L. monocytogenes diminuait tout au long de la chaîne de production. Toutefois des souches hypervirulentes appartenant à différents complexes clonaux (e.g. CC1, CC6, CC8) peuvent persister de la ferme jusqu’aux produits porcins. Certains clones moins virulents (e.g. CC121), provenant de l’environnement de production ont également la capacité de persister au cours de la transformation des produits, en résistant aux produits de désinfection ou en formant des biofilms. Lien
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Étude
Monde, contamination microbienne, produits biologiques
Une étude a évalué la contamination bactérienne et virale des produits issus de l’agriculture biologique en ciblant les notifications du RASFF de 2020 à 2022. Au total, 42 notifications de type alertes (Lien ) concernaient les denrées alimentaires et 16 autres ciblaient les matières premières destinées à l’alimentation pour animaux. L’Allemagne a été le pays à l’origine du plus grand nombre de notifications pour ces deux catégories de produits. Les fruits à coque, les produits à base de noix et les graines étaient les principaux produits concernés. Seuls des produits dérivés du soja et colza destinés à l’alimentation animale ont fait l’objet de déclarations. Les pays les plus souvent notifiés comme sources de contamination étaient l’Inde et l’Italie pour les denrées et les Pays-bas et la Chine pour les aliments pour animaux. L’agent pathogène le plus fréquemment signalé a été Salmonella. Lien
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Étude
Argentine, Listeria monocytogenes, aliments
Une étude réalisée en Argentine sur 1 832 échantillons d’aliments (viande, aliments prêts à consommer, glaces, produits laitiers et légumes surgelés) prélevés entre 2016 et 2021, a mis en évidence une fréquence de détection de Listeria monocytogenes de 12,34 %. Les matrices les plus fréquemment contaminées étaient la viande (154/873, 17,6 %), suivi des aliments prêt-à-consommer (48/300, 16,0 %), de la crème glacée (16/375, 4,3 %), des produits laitiers (5/35, 14 %) et des légumes surgelés (3/58, 5 %). Dans l’environnement de production, 161 échantillons prélevés dans 16 usines de production ont été analysés : la fréquence de détection était de 22,7 %. Le sérogroupe IIb était le plus fréquent dans l’environnement de production et dans les aliments. Lien
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Étude
États-Unis, dangers microbiologiques, aliments
Un rapport sur l’attribution de sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire causées par Salmonella, Listeria monotogenes et E. coli O157, survenues aux États-Unis entre 1998 et 2021 a été publié. Il concerne les données de surveillance issues de la collaboration inter-agences entre la FDA, le CDC et de l’USDA. Parmi les 1 322 épidémies pour lesquelles l’aliment confirmé ou suspecté a pu être assigné à une seule catégorie d’aliments, 75 % étaient causées par Salmonella, 20 % par Escherichia coli O157 et 5 % par Listeria monocytogenes. Concernant Salmonella, plus de 75 % des épidémies étaient attribuables à sept catégories d’aliments, par ordre de fréquence décroissant : la viande de poulet, les fruits, la viande de porc, les légumes, les noix, la viande de bœuf, de dinde. Pour E. coli O157, 80 % des épidémies étaient reliées à la consommation de légumes-feuilles ou de viandes de bœuf. Pour 75 % des épidémies de listériose, les produits laitiers, les cultures maraîchères et de fruits étaient en cause. Lien
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