N°43 - 16 juin 2021

Évènement

France, toxine bactérienne, fromage blanc aux fruits

Deux épisodes de TIAC survenus en mai à une semaine d’intervalle dans deux établissements scolaires du Doubs ont été liés à la consommation d’un même lot de fromage blanc aux fruits. L’enquête épidémiologique est en cours. Les symptômes sont apparus trois heures après le repas. Lien Un retrait-rappel a été publié le 03/06/21. Lien La durée d’incubation courte est typique d’une intoxination d’origine bactérienne.

Évènement

Europe (cas) et Amérique latine (source), Salmonella Braenderup, melons

Plus de 250 cas d’infections par Salmonella Braenderup ST22 ont été rapportés de mars à mai 2021 dans treize pays européens. Au 20 mai, les pays ayant notifié le plus de cas étaient le Royaume-Uni (52), l’Allemagne (49), la Belgique (42) et la Suisse (36). Un cas a été signalé en France. Lien La source de contamination serait des melons de diverses variétés en provenance du Costa-Rica, du Honduras ou du Brésil. Lien

Évènement

USA, Salmonella Enteritidis, poulet

Aux USA, 14 cas d’infection par Salmonella Enteritidis survenus dans six États ont été reliés à la consommation de produits à base de poulet cru pané. Lien Des produits similaires avaient été à l’origine de nombreux cas en Europe de 2018 à 2020. Lien L’aspect ‘cuit’ de ces produits crus pourrait porter à confusion au moment de la préparation avant consommation.

Étude

Suisse, Toxoplasma gondii et virus de l’hépatite E, porc

En Suisse, les anticorps contre Toxoplasma gondii et le virus de l’hépatite E (HEV) ont été recherchés à l’abattoir dans des échantillons de jus de viande de porc provenant de 188 élevages. Pour T. gondii, la prévalence des anticorps était de 1,3 % et était plus élevée chez les animaux élevés en plein-air. La séroprévalence d’HEV était de 72 %, sans différence entre les élevages en bâtiment ou plein-air. Lien .

Étude

Belgique, Listeria monocytogenes, ateliers de découpe

La contamination environnementale par Listeria monocytogenes a été étudiée dans trois ateliers de découpe de porc en Belgique. La contamination était particulièrement importante (26 % d’échantillons positifs) dans les zones sans contact direct avec les aliments comme les sols, les canalisations, et le matériel de nettoyage. Les matériaux en contact avec les aliments étaient moins contaminés (6 %). La diversité génétique des souches isolées était faible, ce qui suggère que des souches adaptées au milieu s’établissent dans ces ateliers de découpe. Lien

Étude

USA, Toxoplasma gondii, légumes

Aux USA, la présence d’oocystes de Toxoplasma gondii a été recherchée par PCR dans 62 échantillons de légumes provenant, soit d’un marché de producteurs biologiques, soit d’un circuit conventionnel. Toxoplasma gondii a été détecté dans 18 % des échantillons. Le nombre d’oocystes était significativement plus important pour les radis que pour les autres légumes. Il n’y avait pas de différence entre les deux types de production. Lien

Étude

USA, Salmonella, antibiorésistance

Les données sur l’antibiorésistance sont rarement intégrées aux données de surveillance des agents pathogènes transmissibles par les aliments. Une étude réalisée à partir des données de la surveillance de Salmonella aux USA a comparé l’évolution de la résistance aux antibiotiques de ce germe entre les périodes 2004-2008 et 2015-2016. En prenant en compte la sous-déclaration des cas, les auteurs estiment que l’incidence des infections par des souches résistantes a augmenté de 40 % entre les deux périodes. Lien .

Étude

Allemagne, WGS

Les autorités allemandes ont été confrontées en 2011 à l’apparition d’une souche d’E. coli (O104:H4) ayant conduit à la plus grande épidémie de STEC dans le monde. Pour améliorer la prévention des infections et fournir des outils de caractérisation des agents pathogènes, un réseau « miGenomeSurv » a été constitué en Allemagne. Les laboratoires nationaux de référence constituant ce réseau réalisent le séquençage des génomes (WGS) des agents infectieux. Ces laboratoires utilisent une méthode d’analyse unique (cg-MLST) avec un code standardisé, ce qui permet de comparer et d’échanger les données des génomes avec d’autres partenaires et institutions nationaux et internationaux. Les profils génomiques sont publiés sur le site web du réseau. Lien

Avis

France, Giardia duodenalis

L’Anses a mis à jour la fiche de description de danger relative à Giardia duodenalis. L’alimentation est une des voies de contamination par ce parasite intestinal. Les aliments impliqués sont l’eau contaminée et, dans une moindre mesure, les aliments souillés par de l’eau contaminée et les coquillages contaminés par des effluents d’élevage ou de stations d’épuration. Aucune épidémie de giardiose d’origine alimentaire n’a été attribuée à la consommation d’aliments préparés de façon industrielle. En Europe, la surveillance de G. duodenalis dans les matrices alimentaires n’est pas réglementée. Lien

Évènement

Monde, fardeau des maladies transmissibles par les aliments

L’OMS publie un guide pratique pour l’évaluation du fardeau des maladies d’origine alimentaire. Ce document décrit les différentes étapes du processus et vise à favoriser l’harmonisation des méthodes entre les pays. Les spécificités de l’évaluation du fardeau causé par les dangers chimiques sont abordées. Les besoins en données de surveillance, et la préparation de ces données sont plus particulièrement décrites dans le module 1. Lien

Étude

Nouvelle-Zélande, Contaminants biologiques et chimiques, protéines alternatives

Une équipe néo-zélandaise présente une revue des problématiques de sécurité sanitaire des aliments associées aux nouvelles sources de protéines. Les risques à prendre en compte sont différents suivant les grands types de produits (viande de culture, dérivés de plantes, protéines d’insectes, dérivés d’organismes unicellulaires). Des études sont nécessaires pour sécuriser le développement de ces produits. Lien

Étude

Europe et Amérique andine, mycotoxines, pseudo-céréales et céréales.

Les teneurs en mycotoxines de pseudo-céréales andines (quinoa et kañiwa) et de céréales, cultivées soit dans les Andes (Pérou et Bolivie) soit en Europe du Nord (Finlande, Danemark, Lettonie) ont été mesurées. Cent-un métabolites issus de Penicillium, Fusarium et Aspergillus ont été identifiés. Seuls deux échantillons (un d’avoine et un de quinoa) ont dépassé les teneurs maximales réglementaires. Les pseudo-céréales cultivées dans les Andes étaient moins contaminées que celles cultivées en Europe, alors que c’était le contraire pour les céréales. Le nettoyage des grains diminue de 50 % la contamination par la plupart des métabolites. Lien

Étude

Europe, mycotoxines, aliments pour poissons

La contamination par les mycotoxines des aliments pour poissons d’élevage européens a été évaluée à partir d’un ensemble de données de contamination de matières premières (blé, maïs, tourteau de soja) et d’aliments composés prélevés en Europe de 2012 à 2019.Quarante-trois différents types de mycotoxines ont été identifiés. Le déoxynivalénol (DON) a été détecté dans 47 % des échantillons de maïs, 41 % de ceux de blé, 11 % des tourteaux de soja et 48 % des aliments composés. Lien

Étude

Suède, radionucléides, eau en bouteille

L’activité de six isotopes radioactifs de polonium, radium et uranium a été mesurée dans 26 marques d’eau en bouteille vendues en Suède. Trois d’entre elles pouvaient dépasser la limite pour les eaux de boisson de 0,1 Sv/an. L’isotope contribuant le plus à l’activité était le radium 238. Lien