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BuSCA n°66 - 16 juin 2022
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Éditorial
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Ce 66ème BuSCA cible une fois de plus une diversité de contaminants, même si les parasites sont ici plus à l’honneur qu’à l’habitude. Une publication vous présente également une revue sur la métagénomique qui s’inscrit au service de la surveillance microbienne.
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Évènement
Canada, Hépatite A, fraises
Au 2 juin 2022, les provinces d’Alberta et de la Saskatchewan (Canada) recensaient dix cas d’hépatite A survenus courant avril et possiblement liés à la consommation de fraises fraîches de la marque FreshKampo. Quatre personnes ont été hospitalisées. Une enquête est en cours afin de préciser les aliments incriminés. Lien
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Évènement
Canada, norovirus, crevettes
En date du 10 juin 2022, 60 personnes ont déclaré des infections gastro-intestinales en Colombie-Britannique, Alberta, Manitoba et Ontario (Canada) après avoir consommé des crevettes tachetées. Suite à la confirmation d’infections à norovirus, les lots incriminés par l’ensemble des cas ont fait l’objet d’un rappel. Lien
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Étude
Espagne, Anisakis, poisson (merlus)
Des larves de nématodes ont été recherchées dans les chairs et les viscères de 536 merlus frais vendus en supermarché, en Espagne. La plus grande proportion de merlus parasités par des larves d’Anisakis a été observée pour les spécimens capturés dans l’Atlantique (88 %), en comparaison de ceux pêchés au large des côtes américaines (62 %) ou méditerranéennes (24 %). La charge parasitaire était cependant plus élevée chez les spécimens méditerranéens pour lesquels 15 parasites par poisson en moyenne ont été dénombrés contre 0,2 à 1,4 pour les autres spécimens. Lien Les Anisakidae ont fait l’objet d’un précédent Point Sur. Lien
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Étude
Lettonie, Yersinia enterocolitica, porc
Yersinia enterocolitica est une bactérie potentiellement pathogène pour l’Homme, qui peut être détectée chez des porcs asymptomatiques. Dans une étude réalisée en Lettonie, la prévalence de la souche pathogène 4/O:3 a été estimée à 35 % (n = 70/200) dans les amygdales de porcs et 13 % (n = 4/30) dans les carcasses éviscérées collectées à l’abattoir entre 2020 et 2021. Les résultats des analyses WGS suggèrent des transferts de contamination à l’abattoir entre lots de porcs provenant de fermes différentes. Lien
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Étude+05a4>
Monde, Campylobacter, lait
Dans cette revue de la littérature, 49 études menées entre 2000 et 2021 ont été sélectionnées afin de comparer la prévalence de Campylobacter dans le lait entre différentes zones géographiques. Près de 90 % des études concernaient du lait cru de vache. Une prévalence moyenne plus faible a été observée en Europe (1 %, IC95% : 0-2 %) en comparaison des continents africain (6 %, IC95% : 3-9 %) et asiatique (7 %, IC95% : 4-10%), mais ce constat est à considérer avec prudence au regard de la forte hétérogénéité des résultats. Lien
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Étude
Surveillance, méthode, métagénomique
La métagénomique consiste à analyser le matériel génétique présent dans un échantillon, pouvant appartenir à des microorganismes pathogènes ou non, vivant ou morts, indépendamment d’une mise en culture. Cette technologie présente de nombreux avantages pour la surveillance des agents pathogènes d’origine alimentaire, comme l’identification simultanée de micro-organismes, éventuellement non cultivables. De la préparation des échantillons à l’analyse bio-informatique, les défis à relever et les perspectives sont discutés dans cette revue. Lien
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Bilan
Europe, Trichinella, surveillance
En 2018, l’ECDC a fait état pour l’Europe de 85 cas de trichinellose dont 66 cas confirmés. La majorité des cas confirmés a été déclarée en Bulgarie (n = 45) et en Roumanie (n = 10). Le taux d’incidence annuelle (0,1 pour 100 000 habitants) est le plus bas rapporté depuis la mise en place de la surveillance au niveau européen en 2007. Lien La contamination par Trichinella peut survenir après la consommation de viande de porc ou de sanglier parasitée. En 2019, le taux de prévalence de Trichinella chez les porcs charcutiers français était estimé à 2,8.10-7. Lien
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Bilan
Europe, Echinococcus, surveillance
En 2020, l’ECDC a rapporté 529 cas confirmés d’échinococcose, une maladie parasitaire touchant le foie. La majorité des cas a été notifiée par l’Allemagne (29 %), la Bulgarie (18 %) et la France (10 %). Parmi les cas confirmés, 146 ont été attribués à l’espèce Echinococcus multilocaris. Lien Cette dernière peut infecter l’homme après ingestion d’aliments souillés par des œufs de parasite, disséminés principalement par les renards dans l’environnement. Lien
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Étude
Hongrie, éléments-traces, poisson (sardines)
Une étude a quantifié les teneurs de quatre éléments-traces dans la chair de sardines fraîches commercialisées en Hongrie, pêchées dans l’Atlantique-Nord et la Manche. Parmi les 40 spécimens analysés, 19 d’entre eux dépassaient la teneur maximale européenne en vigueur pour le plomb (0,30 mg/kg) avec une teneur maximale de 1,85 mg/kg. Certains échantillons présentaient des teneurs en mercure supérieures (max 0,75 mg/kg) à la teneur maximale fixée à 0,30 mg/kg. Lien
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Étude
Pologne, éléments-traces, alimentation infantile
Une étude en Pologne a rapporté les teneurs en éléments-traces (arsenic, cadmium, plomb, mercure) de 397 échantillons d’alimentation infantile, choisis parmi un panel de produits les plus consommés par les 0,5 à 3 ans. Les produits, achetés entre 2020 et 2021, appartenaient pour la majorité à des marques distribuées à l’international. Au total, 1,5 % (n = 6/397) et 4,5 % (n = 18/397) des échantillons dépassaient les teneurs maximales européennes fixées pour le mercure et le plomb, respectivement. Les produits présentant les teneurs moyennes les plus élevées étaient les plats à base de poisson (9,2 µg/kg) pour le mercure et les barres de fruits (14,2 µg/kg) pour le plomb. Lien
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Étude
Turquie, aflatoxines, pâte de noisettes
Des auteurs se sont attachés à caractériser la contamination par les aflatoxines d’échantillons de pâtes de noisettes collectés entre 2016 et 2018 dans des usines de transformation en Turquie. Des aflatoxines ont été détectées dans la totalité des 202 échantillons analysés. Cependant, seul un échantillon dépassait la teneur maximale fixée par l’Europe pour l’AFB1 (5 µg/kg) et 3 échantillons celle fixée pour la somme des aflatoxines B1, B2, G1 et G2 (10 µg/kg). Lien En 2021, plus de 200 tonnes de noisettes ont été importées en Europe depuis la Turquie (données Eurostat).
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Étude
Chine, hydrocarbures aromatiques polycyliques, alimentation infantile
En Europe, quatre molécules de la famille des HAPs (HAP4) font l’objet d’une réglementation dans l’alimentation infantile, la somme de leurs concentrations ne devant pas excéder 1 µg/kg. En Chine, après analyse de 43 échantillons de lait UHT et 39 échantillons de lait en poudre achetés en supermarché ou en ligne, les résultats ont montré que près de 50 % des échantillons dépassaient cette valeur avec une moyenne de 1,99 µg/kg. Lien Sur la même thématique, une étude en Iran menée sur 36 échantillons d’aliments infantiles, non lactés et à base de céréales, rapporte une teneur moyenne de 0,72 µg/kg pour la somme de ces quatre HAPs et aucun dépassement n’a été signalé. Lien
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Bilan
Belgique, résidus de pesticides, fruits et légumes
L’agence fédérale belge de la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a publié une réévaluation de l’exposition de la population aux résidus de produits phytosanitaires. A cette fin, elle s’appuie sur des données de surveillance collectées entre 2014 et 2020. Parmi près de 14 500 échantillons d’origine végétale (fruits et légumes majoritairement), 2 à 3 % en moyenne par an dépassaient les limites maximales de résidus. Depuis 2014, la proportion de résultats situés au-dessus des limites de détection tend à augmenter pour le fluopyrame (fongicide) et le spirotétramate (insecticide). Lien
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