n°121 - 20 octobre 2024

Évènement

Allemagne (cas), Italie (source), Salmonella spp., salades

Une épidémie de salmonellose est en cours en Allemagne avec au moins 98 cas recensés sur le territoire national au 24 septembre 2024. D’après les premières enquêtes, de la roquette en provenance d’Italie serait à l’origine de l’épidémie et des cas auraient également été signalés en Autriche et au Danemark. Lien L’évènement a fait l’objet d’une alerte auprès du RASFF. Lien

Évènement

Lituanie, Salmonella spp., viandes de porcs fumées

Le 30 septembre 2024, les autorités sanitaires lituaniennes ont initié une enquête après avoir reçu le signalement de cas de salmonellose probablement liés à la consommation de jambons et filets de porcs fumés à froid, produits par une entreprise locale. Dix-sept cas ont été signalés, dont douze cas confirmés. Plus de 180 kg de produits ont été retirés du marché après que des analyses ont confirmé la présence de Salmonella spp. dans des échantillons prélevés sur le site de production. Lien

Étude

Suisse, Listeria monocytogenes, levures de boulanger

Une étude a documenté un épisode prolongé de listériose survenu en Suisse entre 2022 et 2024, attribué à de la levure de boulanger contaminée par Listeria monocytogenes (sérotype 1/2a, séquence type 3141). Au total, 34 cas ont été identifiés à travers plusieurs cantons, avec sept décès recensés. En 2022, le fabricant de levure avait détecté la présence de L. monocytogenes mais les résultats n’avaient pas été signalés aux autorités sanitaires en l’absence d’obligations légales pour les auxiliaires technologiques. Des contrôles ultérieurs effectués en 2023 ont mis en évidence la contamination d’un équipement de la chaîne de fabrication. Les auteurs rappellent l’importance d’éviter la consommation de pâte crue. Lien

Étude

Italie, virus de l’hépatite E, laits crus de brebis

Une étude menée en Italie centrale a rapporté pour la première fois la détection du virus de l'hépatite E (HEV) dans du lait cru de brebis, collecté à la ferme en 2024. Sur 220 échantillons, cinq (2,3 %) se sont révélés positifs pour des fragments d'ARN HEV appartenant au génotype 3c, avec une charge virale moyenne de 102 équivalents génome/mL. Les troupeaux ont probablement été contaminés au cours de la transhumance, les territoires traversés étant partagés avec des espèces animales sauvages potentiellement porteuses du virus, à l’image des sangliers. Lien

Étude

France, allergènes, aliments

En France, plus de 44 600 patients présentant des symptômes d’anaphylaxie (toutes causes confondues) ont été hospitalisés entre 2012 et 2021. Parmi les 5 463 cas d'anaphylaxie sévère nécessitant des soins intensifs ou entraînant un décès, les déclencheurs les plus courants étaient les médicaments (45,6 %), les aliments (9,3 %) et les piqûres d'insectes (7,2 %). Les résultats montrent une hausse significative des cas d’anaphylaxie sévère liés à l’alimentation avec une augmentation moyenne de 13,2 % du nombre de cas par an au cours de cette période. Lien

Étude

Italie, nanoparticules, laits infantiles

Une étude menée en Italie s’est intéressée à la contamination de laits maternels et laits infantiles par des nanoparticules inorganiques. Des laits infantiles obtenus à partir de lait de vache (n = 19) ont été collectés en 2019 auprès d’industriels, dont 58 % contenaient des nanoparticules composées d'agglomérats organiques-inorganiques. Selon les auteurs, la composition chimique des nanoparticules observées indiquerait une contamination probable au cours du procédé de fabrication, mais l’échantillonnage nécessiterait d’être augmenté. Lien

Étude

Portugal, mycotoxines, produits céréaliers et aliments infantiles

Dans une étude au Portugal, 148 échantillons de produits céréaliers (céréales pour petit-déjeuner, barres de céréales, biscuits, etc.) et d’aliments infantiles ont été collectés auprès de supermarchés entre 2020 et 2022. La présence d’au moins une des 20 mycotoxines à l’étude était détectée dans 68 des échantillons (43 %). Les mycotoxines les plus fréquemment détectées étaient l’énniatine B (15 %), la fumonisine B1 (11 %), la beauvéricine (10 %) et l’aflatoxine B1 (AFB1, 8 %). Il est à noter que tous les échantillons contaminés par l’AFB1, la zéaralénone ou l’ochratoxine A dépassaient les teneurs réglementaires européennes. En particulier, pour un échantillon, la concentration en AFB1 dépassait la teneur réglementaire d’un facteur proche de 5 000. Lien

Étude

Turquie, résidus de pesticides, pommes

En 2022 et 2023, des pommes (variétés Starking et Golden) provenant de trois régions de Turquie ont été collectées au stade de la distribution puis analysées pour rechercher 225 résidus de pesticides. Quinze pesticides différents ont été détectés dans 64 des 100 échantillons prélevés, et 11 échantillons dépassaient la LMR de 0,01 mg/kg définie par l'UE pour deux insecticides : le diflubenzuron (max : 0,156 mg/kg) ou le méthoxyfénozide (max : 0,025 mg/kg). Lien D’après Eurostat, près de 1 200 tonnes de pommes fraîches ou séchées ont été importées en Europe depuis la Turquie au cours de l’année 2023.

Étude

Turquie, résidus de pesticides, figues

Une étude menée en 2022 a documenté la présence de résidus d'insecticides dans 92 échantillons de figues fraîches et 50 échantillons de figues séchées issus de la région d'Aydin en Turquie, connue pour sa production de figues. Parmi les figues fraîches, 27 échantillons contenaient des résidus d’insecticides dont 16 échantillons dépassant les LMR européennes établies pour le bifénazate ou l’étoxazole. Il s’agit d’acaricides dont seul le bifénazate disposait d’une autorisation temporaire d’utilisation sur les figues en 2022, en Turquie. Aucune trace de résidus n’a été détectée dans les figues séchées. Lien

Étude

Iran, aflatoxine B1, épices

Une étude réalisée en 2023 sur 75 échantillons d’épices (piment doux, poivre noir, curcuma) à Tabriz en Iran a révélé des niveaux significatifs d'aflatoxine B1 (AFB1), avec des concentrations moyennes de 5,13 ± 1,98 µg/kg dans le piment doux, 5,12 ± 2,12 µg/kg dans le poivre noir et 3,27 ± 1,45 µg/kg dans le curcuma. La proportion d’échantillons dépassant la teneur réglementaire établie par l’UE pour ces trois épices (5 µg/kg) atteignait 56 % pour le piment doux, 48 % pour le poivre noir et 12 % pour le curcuma. Lien