|
BuSCA n°69 - 28 juillet 2022
|
|
Éditorial
|
Ce 69ème BuSCA, le dernier publié avant une pause estivale, se distingue par le nombre et la diversité des matrices et dangers qui y sont abordés. Le projet Qualiplan de la Plateforme SCA, qui vise à améliorer la qualité des données des plans de surveillance officiels, est également mis à l’honneur. Le prochain BuSCA paraîtra le 25 août. Bonne lecture et bel été !
|
|
Évènement
Danemark, Listeria monocytogenes, charcuteries
Au Danemark, huit personnes de plus de 50 ans ont été infectées par une même souche de Listeria monocytogenes entre octobre 2021 et juin 2022. Sept d’entre elles ont déclaré avoir consommé la même spécialité charcutière à base de porc. Plusieurs lots ont fait l’objet d’un rappel le 5 juillet, suite à la détection de la bactérie dans le produit incriminé. Lien
|
|
|
Évènement
USA, Salmonella, œufs et viandes de volaille
Au 5 juillet, 572 cas de salmonellose étaient recensés aux USA où différentes épidémies sont en cours depuis le 3 février. Les sérovars incriminés à ce jour sont Enteriditis, Hadar, Infantis, Typhimurium et Mbandaka. Au moins 92 personnes ont été hospitalisées et deux sont décédées. Si 70 % (n=196/279) d’entre elles ont déclaré avoir été en contact avec des volailles de basse-cour, les rapports d’enquête indiquent la consommation d’œufs de volaille ou de viande de volaille de basse-cour pour respectivement 24 % (n=42/175) et 3 % (n=5/176) d’entre elles. Lien
|
|
|
Suivi
France, E. coli O157, concombres
Des concombres crus ont été confirmés comme la source alimentaire à l’origine d’une TIAC survenue près de Lille en septembre 2021 (BuSCA 49). Au total, 35 cas de gastro-entérite avaient été déclarés parmi des élèves et personnes bénéficiant de repas servis par la même commune. Dix personnes avaient été hospitalisées et deux enfants avaient développé un SHU. Une même souche d’E. coli appartenant au sérogroupe O157 a été identifiée chez huit cas ainsi que dans la salade de concombre incriminée. Lien
|
|
|
Étude
Pays-Bas, virus de l’hépatite E, porcs
Une étude a comparé la prévalence du virus de l’hépatite E dans le sérum, le caecum et le foie de porcs âgés de 5 à 6 mois élevés aux Pays-Bas en 2019. L’ARN viral a été détecté dans 26 % des contenus caecaux (n=64/250), 16 % des échantillons de sérum (n=40/248) et 11 % des foies prélevés (n=25/228). Par ailleurs, les porcs ayant une charge virale élevée dans le sérum présentaient généralement un nombre élevé de copies d’ARN viral dans le foie et le caecum. Lien
|
|
|
Étude
Mer Baltique, Vibrio, eau de boisson
Une étude rétrospective s’est appuyée sur des données épidémiologiques collectées par six pays bordant la mer Baltique (Norvège, Danemark, Suède, Finlande, Pologne et Estonie) afin de caractériser des épisodes de vibriose survenus entre 2014 et 2018. En 2018, année particulièrement chaude, 445 cas ont été identifiés dans les pays étudiés tandis que le nombre annuel de cas rapportés depuis 2014 ne dépassait pas 272. Parmi les 239 cas rapportés en 2018 par la Norvège et la Suède, la baignade était la voie d’exposition connue la plus fréquemment rapportée (44,8 %) ; seuls six cas (2,5 %) ont été reliés à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés par des Vibrio appartenant aux espèces V. alginolyticus, V. parahaemolyticus ou V. cholerae. Lien
|
|
|
Étude
Canada, norovirus et virus de l’hépatite A, fruits
Au Canada, 0,36 % (n=15/4 218) des fruits rouges, baies et grenades échantillonnés entre 2016 et 2021 par l’Agence canadienne d’inspection des aliments se sont révélés contaminés par des norovirus des génogroupes GI ou GII. Les norovirus ont ainsi été détectés dans 0,2 % (n=2/926) des fruits congelés et 0,4 % (n=13/3 292) des fruits frais testés. Le virus de l’hépatite A n’a pas été détecté dans les échantillons mais les auteurs soulignent la sensibilité limitée de la méthode employée. Lien
|
|
|
Étude
Monde, STEC, viandes de porc
Une revue propose une synthèse d’études publiées entre 1999 et 2021 rapportant la prévalence des STEC à différents maillons de la chaîne de production de viande de porc à travers le monde. Chez les porcs vivants, les taux de prévalence rapportés dans chaque pays variaient entre 4,4 % (n=22/500) et 68,3 % (n=82/120), tandis qu’ils oscillaient entre 0,1 % (n=1/1 167) et 80 % (n=32/40) pour la viande de porc vendue au détail. Le sérogroupe O157 était le plus répandu sur chacun des continents mais sa proportion pourrait avoir été surestimée du fait d’un biais méthodologique. A l’inverse, le sérogroupe O121 n’a été identifié qu’aux USA et le sérogroupe O45 uniquement en Asie. Lien
|
|
|
Bilan
France, Campylobacter, denrées d’origine animale
En France, les plans de surveillance de Campylobacter mis en place par la DGAL entre 2000 et 2020 ont confirmé l’importance de la contamination des volailles par cette bactérie. En 2017, les taux de prévalence moyens étaient de 50 % pour le poulet (n=162/327) et 46 % pour la dinde (n=150/327), toutes matrices confondues (carcasses, cuisses et escalopes). Ces données seront complétées par les résultats des plans exploratoires menés en 2021 sur les abats de volailles et les foies de bovins adultes. Pour l’année en cours, un plan de surveillance cible le lait cru de vache au stade de la production. Lien
|
|
|
Dangers biologiques et chimiques
|
|
Bilan
France, surveillance, qualité des données
Le projet Qualiplan vise à évaluer et améliorer la qualité des données transmises par les différents acteurs de la surveillance dans le cadre du dispositif PSPC de la DGAL. A titre d’illustration, pour le plan de surveillance des résidus de pesticides, Qualiplan a notamment permis d’accroître la proportion de données sans défaut de qualité de 11 % en 2017 à 81 % en 2020. Initié en 2017 par la DGAL et l’Anses, le dispositif est maintenant pérennisé dans le cadre de la Plateforme SCA et chaque acteur peut disposer d’un suivi des indicateurs de qualité des données le concernant au travers d’une application web régulièrement actualisée. Lien
|
|
|
Bilan
Finlande, surveillance, alimentation animale
L’agence de sécurité sanitaire des aliments finlandaise livre le bilan des non-conformités identifiées pour l’année 2021 dans le cadre de la surveillance des aliments pour animaux. Au total, 3 385 échantillons issus majoritairement (70 %) de l’importation ont été prélevés. Parmi les 232 non-conformités relevées, 22 concernaient des matières premières d’origine végétale contaminées par un ou plusieurs sérovars de Salmonella. Aucune non-conformité n’a été signalée en ce qui concerne les contaminants ou résidus chimiques analysés dans les aliments pour animaux producteurs de denrées alimentaires. Lien
|
|
|
|
Étude
Portugal, polluants organiques persistants, requins
Au large du Portugal, 73 congénères de polluants organiques persistants (POP) ont été quantifiés chez 60 requins bleus capturés accidentellement au cours de l’année 2019. Les concentrations dans les muscles étaient conformes aux teneurs maximales européennes. En revanche, 58 % des échantillons de foies dépassaient la teneur fixée pour la somme des six PCB réglementés et 78 % dépassaient celle fixée pour la somme des dioxines, furanes et PCB de type dioxine. Les concentrations en polybromodiphényléthers (PBDE) ont doublé par rapport à celles retrouvées chez le requin bleu dans cette même zone géographique en 2015. Cette tendance, déjà observée dans d’autres régions du globe, pourrait s’expliquer à la fois par une réglementation mise en place plus tardivement pour les PBDE que pour d’autres POP et par la contamination des eaux par les plastiques, sources de PBDE. Lien
|
|
|
Étude
Mer Baltique, dioxines et PCB, poissons
Les concentrations en dioxines et PCB observées dans les poissons de la mer Baltique seraient plus faibles qu’il y a 20 ans. C’est la conclusion d’une étude menée sur 145 échantillons de harengs, sprats, saumons et truites pêchés entre 2019 et 2021 au large de la Pologne. Pour le saumon par exemple, de 2002 à 2006, la moyenne annuelle des concentrations cumulées en dioxines et PCB de type dioxine oscillait entre 7,7 et 12,6 pg/g (exprimée en équivalents toxiques de l’OMS) tandis que celle-ci s’élève à 3,1 pg/g dans la présente étude. Lien
|
|
|
Étude
Europe, mycotoxines, céréales infantiles
Une revue résume les informations récentes rapportées dans la littérature (2014 – 2021) sur la contamination par les mycotoxines des aliments infantiles à base de céréales. Les trichothécènes seraient les mycotoxines les plus fréquemment détectées. En particulier, cinq études menées en Italie, Portugal et Espagne ont mesuré des dépassements de la teneur réglementaire européenne pour le DON (200 µg/kg), avec des valeurs mesurées jusqu’à 360 µg/kg au Portugal. Les auteurs ont également relevé la co-occurrence dans plusieurs échantillons de mycotoxines réglementées et non-réglementées, ces dernières étant beaucoup moins surveillées. Cela soulève, selon eux, la question de la ré-évaluation de ces mycotoxines émergentes dans les directives à venir. Lien
|
|
|
Étude
Turquie, cadmium, épices
En Turquie, l’analyse de 54 échantillons d’épices (gingembre, réglisse, curcuma et noix de muscade) a mis en évidence des concentrations en cadmium comprises entre 0,25 et 0,78 mg/kg. Près de 83 % (n=45/54) des échantillons dépassaient la teneur recommandée par l’OMS pour les herbes médicinales, fixée à 0,3 mg/kg. En Europe, le cadmium n’est pas réglementé dans les épices. Lien
|
|
|
Étude
Brésil, aflatoxines, épices
Dans une étude au Brésil, les teneurs en ochratoxine A et aflatoxines ont été quantifiées dans 180 échantillons d’épices prélevés dans des supermarchés. Les valeurs rapportées dépassaient la teneur maximale réglementaire de 5 ng/g fixée par l’UE pour l’aflatoxine B1 dans 22 échantillons de noix de muscade (n=29), un échantillon de gingembre (n=25) et un échantillon de paprika (n=30). Les concentrations les plus élevées ont été mesurées dans les noix de muscade pour lesquelles neuf échantillons présentaient des teneurs supérieures à 20 ng/g. Lien
|
|
|
|
Téléchargez la base de données regroupant toutes les brèves
Si vous souhaitez vous abonner suivez ce lien
Ce document créé dans le cadre de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) peut être utilisé et diffusé pour tout ou partie par tout média à condition de ne pas apporter de modification au contenu et de citer la source comme suit "© https://www.plateforme-sca.fr"
|