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n°106 - 22 février 2024

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BuSCA n°106 - 22 février 2024

 

Éditorial

Des récents cas d'intoxication en France dus à des fromages contaminés par E. coli, aux épidémies liées à des produits laitiers aux États-Unis, en passant par les défis de la surveillance des phycotoxines en France, ce BuSCA met en lumière l’intérêt des collaborations pour protéger la santé publique.
Bonne lecture !

Dangers biologiques

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Évènement

France, STEC, morbiers

En décembre 2023, deux enfants originaires du Rhône, âgés de 18 mois et 7 ans ont été hospitalisés suite à une intoxication par des E. coli producteurs de shigatoxines. Les symptômes sont apparus après la consommation de morbiers achetés en supermarchés. Lien Ces fromages faisaient l’objet d’un retrait initié début décembre suite à des cas de SHU survenus dans une crèche de Toulouse (voir BuSCA 102).

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Évènement

Norvège, Bacillus cereus, céréales infantiles

En Norvège, entre novembre 2023 et janvier 2024, 23 enfants âgés de 5 à 6 mois ont présenté des symptômes d’intoxication alimentaire après avoir consommé du porridge de la même marque. Suite à l’identification de toxines de Bacillus cereus dans les céréales infantiles, le fabricant a procédé au rappel de plusieurs de ses produits. Les enquêtes sont en cours afin de déterminer à quel stade de la production la contamination a pu avoir lieu. Lien

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Évènement

USA, Listeria monocytogenes, fromages pasteurisés

Aux États-Unis, la souche responsable d’une épidémie de listériose en cours depuis 2014 a récemment été détectée au cours d’un contrôle officiel dans un échantillon de fromage caillé vieilli de type « cotija » produit sur le territoire. A ce jour, l’épidémie a été responsable de 26 cas, dont trois cas en 2023. Les investigations menées jusqu’à présent n’avaient pas permis de confirmer la source suspectée, du fromage frais de type « queso fresco ». Lien La souche épidémique a également été détectée dans l’usine incriminée, conduisant en février au rappel d'une très large gamme de produits laitiers fabriqués sur ce site. Lien

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Étude

Italie, contaminants microbiologiques, viandes de gibier sauvage

Une étude en Italie a documenté la contamination par des agents pathogènes zoonotiques d’échantillons de foies et muscles prélevés sur du gibier sauvage. Les animaux, à savoir des chamois (n=48), des cerfs (n=39), des sangliers (n=35) et des chevreuils (n=26) ont été chassés dans le Val d’Aoste entre 2020 et 2022. Deux foies de sangliers étaient contaminés par des isolats de L. monocytogenes résistants à la fosfomycine. Des souches de Yersinia enterocolitica résistantes aux bêta-lactamines et aux streptogramines ont également été isolées dans des foies de sanglier (n=5), de chamois (n=2) et de cerf (n=1). Lien

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Étude

Europe, contaminants microbiologiques, viandes de bœuf crues

Une étude s’est intéressée à la qualité microbiologique du bœuf cru importé dans l’UE depuis les pays tiers. Au total, 100 échantillons en provenance du Brésil (53), d’Argentine (33), d’Uruguay (12) et du Paraguay (2) ont été collectés au poste frontière de Hambourg en Allemagne, entre 2021 et 2022. Des entérobactéries ont été identifiées dans 83 échantillons et 40 d’entre eux ne satisfaisaient pas aux critères microbiologiques. Deux échantillons étaient contaminés par des STEC, en revanche aucune Salmonella n’a été détectée. Lien

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Étude

Iran, Bacillus cereus, épices

En Iran, la présence de Bacillus cereus a été recherchée dans 200 échantillons d’épices collectés au stade de la distribution en 2021. Près de 42 % des échantillons étaient contaminés avec des concentrations moyennes comprises entre 2,39 et 3,82 Log CFU/g selon les catégories d’épices. Ces valeurs sont inférieures au seuil d'alerte de 5 Log défini par l'instruction technique DGAL/MUS/2024-81. Le poivre noir (18/25) et le curcuma (16/25) étaient les épices les plus fréquemment contaminées. Parmi les 95 isolats détectés, 43 portaient le gène codant pour l’entérotoxine Nhe et 23 celui codant pour l’entérotoxine Hbl. Une majorité d’isolats présentait une résistance à l’ampicilline (83 %) et à la pénicilline (82 %). Lien

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Étude

États-Unis, Listeria monocytogenes et Salmonella enterica, eaux d’irrigation

Les eaux d’irrigation sont une source connue de contamination des cultures maraîchères par des bactéries pathogènes. Une étude aux États-Unis a montré que les populations bactériennes de Listeria monocytogenes et de Salmonella enterica demeuraient stables au cours du temps dans des eaux de surface destinées à l’irrigation. Les sites (quatre rivières et deux bassins) ont été prélevés deux fois par mois entre 2016 et 2018, en période de culture ou hors période de culture maraîchère. Plusieurs paramètres physico-chimiques semblaient corrélés à la présence de ces bactéries, notamment les eaux les plus turbides étaient aussi celles les plus contaminées par S. enterica. Lien

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Étude

Chine, Listeria monocytogenes, viandes de volaille

Une étude en Chine a documenté la contamination de viandes de volailles par Listeria monocytogenes ainsi que le profil de résistance des isolats. Au total, 236 échantillons ont été collectés au stade de la distribution entre 2019 et 2021. La viande de poulet (23/94) était la plus fréquemment contaminée, suivie de la viande d’oie (7/36), de canard (9/61) et de pigeon (2/45). La totalité des 41 isolats présentaient une résistance à la céfoxitine voire également à la clindamycine (7), l’oxacilline (7), la tétracycline (5), l’érythromycine (3) et la pénicilline (1). Lien

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Bilan

Europe, épidémies d’origine alimentaire, surveillance

D’après l’ECDC, le nombre de cas de listériose notifiés en Europe depuis la pandémie de Covid-19 est en hausse. Les infections à STEC ainsi que les cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) associés sont également en hausse, ce qui pourrait s’expliquer en partie par une meilleure détection des cas grâce à des outils génétiques plus sensibles. Les cas de salmonellose, campylobactériose, shigellose et hépatite A demeurent en revanche moins nombreux qu’avant la pandémie, effet possible de changements de comportements (télétravail, diminution des voyages, etc.) ou effet de la vaccination pour l’hépatite A. Ces informations sont développées dans sept rapports consacrés à chacune de ces zoonoses. Lien

Dangers chimiques

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Étude

France, phycotoxines, surveillance

En France, la surveillance des phycotoxines (toxines d’algues) fait intervenir de nombreux acteurs en charge de la surveillance clinique (enquêtes suite à des cas d’intoxications) ou environnementale (suivi des algues productrices de ces phycotoxines ou surveillance des toxines dans les zones de production de coquillages). La collaboration entre ces différents acteurs permet d’avoir une vision plus complète de l’exposition des consommateurs à ces toxines. Cependant des défis demeurent en matière de surveillance ; par exemple les intoxications semblent sous-estimées, à la fois en raison d’un tableau clinique peu spécifique mais aussi de difficultés liées au dosage de ces toxines dans les matrices humaines (plasma, urine). Lien

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Étude

Italie, alcaloïdes tropaniques, épinards

Une étude rapporte des cas d’intoxication (13 personnes atteintes) par des alcaloïdes tropaniques (AT) survenus dans différentes régions d’Italie en octobre 2022, probablement en raison d’une contamination croisée d’épinards avec de la Datura. L’analyse chimique des épinards mis en cause a révélé des concentrations d’atropine et de scopolamine pouvant atteindre respectivement jusqu’à 4 642 µg/kg et 8 158 µg/kg. La réglementation européenne n’a pas établi de teneurs maximales pour les AT dans les légumes-feuilles. Lien En 2018, l’EFSA avait publié un avis sur les alcaloïdes tropaniques. A titre informatif, dans la catégorie "végétaux et produits végétaux", les concentrations moyennes les plus élevées atteignaient 6,71 µg/kg pour l’atropine dans les plantes pour infusions et 11,11 µg/kg pour la scopolamine dans les fleurs de camomille. Lien

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Étude

Méditerranée, éléments traces, crevettes

Une revue systématique a comparé les concentrations de différents éléments traces mesurées dans les crevettes pêchées en Méditerranée et rapportées dans la littérature entre 2010 et 2023. En s’appuyant sur 13 articles, les auteurs ont pu estimer les concentrations moyennes suivantes : 5,7 mg/kg pour le plomb, 0,681 mg/kg pour l’arsenic, 0,412 mg/kg pour le cadmium et 0,300 mg/kg pour le mercure. A titre de comparaison, les teneurs maximales autorisées en Europe pour le plomb, le cadmium et le mercure dans les crustacés sont de 0,5 mg/kg. Lien

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Étude

Brésil, éléments traces, poissons

Une étude révèle des concentrations élevées d’éléments traces dans des poissons pêchés dans l’Amazone, au Brésil. Au total 56 poissons de 11 espèces ont été collectés en 2019 sur des marchés locaux. Les concentrations moyennes en chrome mesurées dans chaque espèce (0,288 - 0,734 mg/kg) dépassaient le seuil réglementaire en vigueur au Brésil (0,10 mg/kg). Une espèce, l’Arapaïma, présentait également une concentration moyenne en mercure (0,56 mg/kg) supérieure au seuil établi au Brésil (0,50 mg/kg). Lien

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Étude

Brésil, mycotoxines, alimentation humaine

Au Brésil, les aliments disponibles dans les foyers de 67 enfants ont été collectés entre août et décembre 2022 en complément d’une enquête de consommation, afin de mener une étude préliminaire sur leur exposition à plusieurs mycotoxines (aflatoxines, fumonisines, déoxynivalénol, zéaralénone, toxines T2, ochratoxine A). L’étude a notamment mis en évidence une exposition alimentaire au déoxynivalénol (DON) supérieure à la dose journalière admissible (1,0 µg/kg de poids corporel/jour) pour toutes les classes d’âge. Les concentrations médianes les plus élevées en DON ont été mesurées dans des produits à base de maïs (3 784 µg/kg) et d’avoine (1 124 µg/kg), mais le blé et le riz étaient les principaux contributeurs à l’exposition. Des dépassements des teneurs maximales autorisées au Brésil pour le DON étaient relevés pour des produits à base de maïs (n = 2/37) et à base de blé (n = 15/41). Lien

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Étude

Brésil, résidus de médicaments vétérinaires et contaminants chimiques, denrées d’origine animale

Entre 2010 et 2021, 166 647 échantillons de produits d'origine animale ont été analysés au Brésil dans le cadre des contrôles officiels. Au cours de cette période, 624 (0,37 %) non-conformités ont été relevées, dont la majorité concernait la présence d’éléments-traces (247), de résidus d’antibiotiques (152) ou de médicaments antiparasitaires (117). Si le nombre de non-conformités liées à des contaminants a significativement diminué au cours de ces 11 années, les non-conformités relatives à la présence de résidus de médicaments vétérinaires (antimicrobiens, coccidiostatiques, antiparasitaires notamment) ont augmenté de manière constante et significative. Lien

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Étude

Singapour, résidus et contaminants chimiques, étude de l’alimentation totale

Une publication présente la méthodologie mise en œuvre pour l’étude de l’alimentation totale menée à Singapour entre 2021 et 2023. L’étude couvrait des contaminants environnementaux (éléments traces, POPs), des résidus de pesticides et médicaments vétérinaires, des toxines naturelles (mycotoxines, phytotoxines), des composés néoformés ainsi que des substances issues des matériaux au contact des aliments. Le choix des substances s’est fondé sur les recommandations de groupes d’experts internationaux (JECFA, JMPR) en priorisant notamment celles pour lesquelles un risque potentiel pour la santé était avéré ou celles qui pouvaient entraîner des effets néfastes graves à des niveaux d’exposition probables. Lien

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Étude

Monde, amines biogènes, aliments fermentés

Les amines biogènes peuvent être formées à partir d’acides aminés au cours du processus de fermentation. Une revue systématique s’est appuyée sur 76 publications référencées depuis 2012 pour documenter leurs concentrations dans les produits fermentés. Les concentrations les plus élevées en histamine ont été mesurées dans de la pâte de soja fermentée (2 795 mg/kg) et du fromage à pâte dure (1 025 mg/kg). De manière générale, les sauces soja, les sauces à base de poisson, les saucisses fermentées ou encore le kimchi présentaient les niveaux d’amines biogènes les plus élevés. A ce jour, seules l’histamine et la tyramine font l’objet de réglementations dans divers pays. En Europe, le seuil réglementaire en histamine est établi par le Règlement n°2073/2005 modifié pour les produits de la pêche et les sauces à base de produits de la pêche fermentés. Lien

 

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